Review Festival : Osheaga Festival 2011 - Day 2

Publié le 15 août 2011 par Wyngaal

Retour sur la seconde journée du festival Osheaga, au lendemain du ras-de-marée Eminem, le site paraissait bien vide ce jour-là.
Une journée bien chargée avec d'excellents groupes et de bonnes découvertes.
Au programme : Manchester Orchestra, Hey Rosetta!, Tokyo Police Club, The Mountain Goats, Sam Roberts Band, Sia, PS I Love You, Death From Above 1979, Bright Eyes, Ratatat, Elvis Costello et Fucked Up.


Manchester Orchestra (Scène de la Montagne)

La journée commence par Manchester Orchestra, un groupe qui a pourri dans les fins fonds de mon Itunes (comme My Morning Jacket ou d'autres) mais j'ai commencé par rattraper mon retard !
A l'occasion de la sortie du nouvel album Simple Math (#1 US quand j'avais fait un tour sur les charts), les américains faisaient de la promo là où ça marche bien : partout sauf en France !
L'occasion était donc bonne pour découvrir ce qu'ils valent en live.
Le chanteur a la même voix que Doug Martsch de Built To Spill (ils feront d'ailleurs une reprise avec Kevin Devine pour le Record Store Day 2011, les yeux fermés on n'y voit que du feu), les guitares envoient ce qu'il faut, j'aime bien.
Faudra juste que j'écoute un peu plus sérieusement si une occasion de les revoir se présente...!
Hey Rosetta! (Scène de la Rivière)

Alors là, Hey Rosetta! est une découverte. J'ignorais l'existence de cette troupe de canadiens, pas mal de musiciens sur scène, un peu comme Broken Social Scène ou Arcade Fire.
Des compositions épiques un peu comme leurs confrères de Montréal, des mélodies omniprésentes.
J'ai par la suite appris que le groupe faisait parti de la shortlist du Polaris 2011, une nomination amplement mérité.
Un groupe frais à écouter d'urgence je dirais!
Tokyo Police Club (Scène de la Montagne)

Dois-je encore présenter Tokyo Police Club à mes fidèles lecteurs ?
Le plus gros choc du festival est de ne pas reconnaitre Dave Monks, cheveux courts alors qu'il a toujours eu les cheveux sur la face. D'ailleurs, nombreux ont été les "WTF ? WTH???!!! dans les premiers rangs".
L'ambiance locale était à la hauteur de mes espérances, le public chantant en choeur les titres du groupes, enchainés rapidement vu le peu de temps accordé aux groupes dans ce créneau (40mn).
La discographie du groupe a été passée entièrement en revue, de l'excellent A Lesson In Crime à Champ, en passant par Elephant Shell où cette fois ci Graham s'est chié dans l'échange de tambourins avec Josh sur Your English Is Good.
The Mountain Goats (Scène des Arbres)

Mes camarades de chambre se sont mis à faire des bruits de chèvres quand je leur ai dit que j'allais voir "The Mountain Goats". Honte à eux de ne pas connaitre au moins de nom le monument de John Darnielle, aka le Robert Pollard du folk.
Avec une entrée sur du black metal où John Darnielle s'est mis à faire un gros headbang/air guitar de fou (oui oui, ça pique assez les oreilles ce genre de truc, surtout quand tout le public fait sa sieste tranquillou sous les arbres), le calme est finalement revenu sur Montréal avec les compositions folk du groupe dont pas mal du dernier album. Des chansons acoustiques avec des beaux arrangements, le dernier album est vraiment bon selon moi.
On notera que Jon Wurster, comédien radio et aussi batteur de Superchunk, tient les fûts avec John.
Je suis assez surpris par la longueur des sets du groupe, il y a de quoi faire pourtant!
Sam Roberts Band ( Scène de la Montagne)

Pas grand chose sur ce créneau, je suis donc allé voir un star locale : Sam Roberts... franchement qui connait Sam Roberts ici, hormis quelqu'un qui a vécu au Canada ? C'était pas extraordinaire, je n'ai pas accroché, ni même trouvé une ambiance chaleureuse, c'était simplement banal. -vois la horde de fans m'insulter dans les commentaires-
Sia (Scène verte)

Un peu d'appréhension avant d'aller voir Sia, je sais qu'elle fait récemment des chansons très pop. Elle a même décidé d'arrêter ses prestations lives, surement dû à ces raisons là.
Pas de surprises, j'avais l'impression de voir Goldfrapp sans le coté accrocheur, même si Sia chante très bien...
En guise de dernier morceau, l'incontournable Breathe Me, où tout le public se rappelle avoir chialé sur le fameux finale de Six Feet Under.
PS I Love You (Scène des Arbres)
Petit duo canadien avec un seul très bon album au compteur, PS I Love You était aussi à Osheaga.
Je conseille vivement l'écoute de Meet Me At The Muster Station, un album noisy, puissant (pour un duo) et vraiment très agréable.
L'imposant guitariste-chanteur a la même voix de Spencer Krug et possède une bonne maitrise de son instrument.
Death From Above 1979 (Scène de la Rivière)

Première fois que je vois Death From Above 1979, le duo fraichement réuni, qui te donnes l'impression de te faire marcher dessus par un éléphant.
Jouant quasi à domicile puisqu'ils sont originaires du Canada, je trouvais l'ambiance assez calme pour un groupe qui envoie autant.
Sebastien Grainger, batteur et également chanteur, assurait le show à lui tout seul.
Entre les banters sur Elvis Costello "Alissooooonnn" ou les "Ça va Montréal???", Seb enchainait les hurlements et son chant effréné.
Jesse Keeler est resté quant à lui silencieux tout le concert, comme si la réunion était une corvée. Il se contentera de balancer la sauce sur sa Rickenbacker jaune.
En partant, Bright Eyes commença son set, mais clashant avec Ratatat que je n'avais jamais vu... j'ai du resté qu'une chanson le temps de voir une dernière fois Bright Eyes (car apparement, c'est la fin!)

Ratatat (Scène verte)
Je n'ai pas vraiment compris pourquoi Ratatat jouait sur la scène Verte, l'une des plus petites scènes du festival. Le résultat était bien sur un monde de fou avec une incroyable difficulté pour bien se positionner.
Ratatat, je ne connaissais pas avant de regarder le live à Coachella 2011 où je suis tombé amoureux de leur son original, de l'électro balancé sur des guitares et avec des animations sympathiques, cadencées avec le show.
Avec une setlist composée de titres des 4 albums, Ratatat est sûrement l'un des groupes les plus intéressants à voir, tant dans le visuel que dans les morceaux qui donnent le groove (Wildcat <3 rawww!)
Elvis Costello &amp; The Impostors (Scène de la Rivière)
Tête d'affiche ? je ne sais pas trop, tellement il n'y avait personne à ce concert. Elvis Costello est quand même quelqu'un avec une très grosse carrière mais je pense sincèrement que la plus grosse erreur du festival était de le programmer en headline.
Pour la curiosité, je suis resté un peu moins d'une heure à son concert, ne connaissant que les titres de ses chansons les plus connues.
Quand il joua Alison, je n'ai pas eu une réaction ni même du public, totalement inactif. Peut-être que les fans de la première heure ont été conquis.
Je quitte donc la scène pour me rendre dans la forêt sombre où une tout autre ambiance m'attends...
Fucked Up (Scène des Arbres)
Dans la forêt, il y avait Fucked Up, groupe de hardcore-punk de Toronto dont leur dernier album "David Comes To Life" est clairement l'un des meilleurs albums sorti cette année.
Emmenés par le furieux Damian "Pink Eyes" Abraham, le groupe envoie la sauce comme pas possible dans une ambiance survoltée, énergique mais jamais violente. C'est justement ça la magie du groupe, il y a toujours une bonne humeur générale, des sourires malgré la violence des chansons.
Damian aime aussi montrer sa bedaine mais aussi faire des câlins, high five ou faire hurler des membres du public.
Fucked Up se contente de jouer ses nombreux morceaux, de nombreuses covers sans trop parler de politique (ce qui m'énerve le plus dans les concerts punk).
Le concert n'a duré que 50 minutes... quand on sait que le groupe détient le record du concert le plus long (12 heures non-stop!), j'en redemande encore!
Le groupe invitera d'ailleurs Sebastien Grainger DFA1979 à "chanter" et à slammer sur une cover... Fraternité de Toronto!