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un film à voir : Melancholia

Par Plantecarnivore

un film à voir : Melancholia

Oui, c’est du Lars van Trier alors ça bouge beaucoup, c’est filmé au poing, il faut quelques minutes pour s ‘habituer à ce réalisme flou. Et que d’émotions, d’intensité dans cette œuvre à la fois poétique et si réaliste.

Un film de 2h10 qui commence avec des images d’une beauté et d’une émotion spectaculaire, au ralenti en dehors du temps, sortes de tableaux mouvants : l’atmosphère qui s’en dégage m’a mis dans un état de concentration et d’assiduité profond. La première partie commence : Justine.

Justine et son mariage

Justine (Kirsten Dunst) se marie, Justine cherche sa place dans ce monde, Justine a des tendances dépressives, elle doit être heureuse, c’est son mariage, c’est pour elle cette cérémonie. Justine est la proie de sa mélancolie, certains la trouveront touchante moi, à ce moment là du film, elle m’exaspère, je ressens de la haine face à cet être pour qui on fait tout et que rien ne satisfait.

Claire (charlotte Gainsbourg)  est la sœur de Justine, c’est elle qui organise la cérémonie et la supporte, cherche le compromis. Claire est forte, c’est le bon sens, la bonne mesure de la vie.

Est ce à cause de sa dépression que Justine va faire capoter ce soir là son mariage, sa vie et cela de plusieurs façons? Est ce sa conscience aigüe de ce qu’est la vie et la non-acceptation de sa finitude qui lui font dire et faire ce quelle veut, peut?

La planète Melancholia

Mélancholia est une planète elle va heurter la terre, ou pas. Ce qui est sûr c’est qu’elle se rapproche.

Dans la deuxième partie intitulée « Claire », cette dernière cèdera émotionnellement devant la peur de la mort, la raison ne trouve plus sa place face à inacceptable. Justine se donne dans une image très belle, à la lueur de cette étrange planète venue de nul part, elle n’a plus ce regard vide mais son visage est serein, fort, lucide. A ce moment, je me prends à haïr Claire qui veut fuir une évidence : la fin est là.

N’y a t’il pas dans chaque homme et chaque femme une part de Justine et de Claire? Une sourde mélancolie face à la question du sens de la vie. Et qu’importe les réponses, la vie se passe à la manière d’une Claire qui sécurise son environnement en organisant, planifiant ce qui peut l’être?

N’est ce pas cela un être humain, un mélange de spontanéité décomplexée et de  besoins sécuritaires portés par la raison?

Melancholia Bande annonce


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