PHAÏSTOS, poème minoen
Ciboire du
cercle exhumé
des gradins de l'histoire
où l'on trempe les gerçures
de nos lèvres brûlées
tandis que
nos cordes vocales
tendues par les midis
exaltés taisent leurs secrets
Nous ne
savons plus rien
des passés adossés à l'avenir
rien
de tous ceux qui nous regardent
marcher
sur les pierres de roche blanchie
par le soleil
Ô propylées
qui déclinent nos regards
vers la mer d'oliviers
et
les montagnes bleues
À quelle
patène vouer son esprit
à quel disque solaire
enroulé sur son labyrinthe
vouer son amour
en ces rituels d'outre-tombe
et d'oubli millénaire