C'est bien simple, j'ai dévoré cette série en un peu plus d'une semaine. Je connaissais déjà la version anglaise pour James McAvoy et j'avais regardé quelque épisodes, mais dès que j'ai su qu'il quittait la série, elle a totalement perdu le si peu d'intérêt que je lui avait trouvé. Car oui, pour une fois, je préfère et de loin la version américaine. C'est bien simple, j'ai ADORÉ les personnages et cela presque instantanément.
Je vous avais déjà présenté cette production de la chaîne câblée américaine Showtime en novembre 2010 et découvert du même coup les vingt premières minutes du pilot qui étaient déjà visibles en exclusivité sur la toile avant même la diffusion. Elles m'avaient plus que convaincu mais après je n'ai pas trouvé le temps de regarder la série à proprement parler quand elle fut diffusé. Il n'est jamais trop tard et maintenant je suis au même point que les autres, attendant impatiemment 2012 pour retrouver avec bonheur les crazy Gallagher.
Je me suis intéressé à la base à cette nouvelle version pour la présence au casting de William H. Macy, Emmy Rossum et Justin Chatwin. Comme cela avait été le cas avec le preview des vingt premières minutes du pilot, j'ai accroché pour le couple de Fiona et Steve/Jimmy durant les 12 épisodes, quand bien même je savais comment cela allait finir. Ils sont adorables tous les deux. L'alchimie à l'écran est palpable. Rien d'étonnant quand on apprends qu'ils sont amis dans la vie depuis des années.
Quand à Willima H. Macy il est, comme toujours, impeccable même si son personnage a le don de m'horripiler au maximum. C'est le personnage qui veut ça.
La relation qu'il entretient avec Sheila, la mère de Karen (la petite amie de Lip) est des plus étranges à l'image de cette femme. Décidément Joan Cusak a le chic pour jouer des femmes étranges et ici elle a touché le pompon avec Sheila qui, terrifiée par le monde extérieur, n'est pas sortie depuis des années et est une grande adepte du saddomasochisme au grand désarrois de son mari puis de Frank.
Mais au final, celui qui m'a complètement épaté et qui a un charisme fou c'est l'interprète du personnage de Lip, Jeremy Allen White, qui est tout simplement bluffant. Tout comme son personnage qui va bien au delà des clichés que l'on pouvait présager au début du show. Il est loin d'être le dure à cuire que l'on pouvait penser. Aux côtés du personnage de Karen, il s'adoucit progressivement et nous dévoile son cœur. Ce qui fait d'autant plus mal quand ce dernier est brisé. Le notre en prends un coup au passage. Pauvre Lip... Ce qui est génial à voir également c'est la super relation qu'il a avec son frère Ian, dont il est le seul à savoir (au début du show) pour l'homosexualité de ce dernier, ce qui les rapproche plus que jamais. Une vraiment belle relation de confiance et de frères d'armes envers et contre tous. On comprends pour les acteurs ont obtenu leur rôle respectif, l'alchimie est parfaite. En tous les cas, Jeremy Allen White : une véritable révélation à suivre.
La scène où son père lui demande pardon est d'anthologie. C'est dégueulasse et en même temps d'une pureté déconcertante (autant que cela peut être de rester sous un jet de pisse). Bien plus fort que de veine paroles, dont Frank est d'habitude le roi.
Mais les autres enfants Gallagher ne sont pas en reste. La petite Debbie aka Emma Kenney est très doué et charismatique pour son jeune âge. C'est difficile de passé à côté. Je pense notamment à l'épisode où elle enlève un enfant et où la famille met le branle-bas de combat pour sauver la situation. Au final, c'est la petite qui règle tout en mentant effrontément et avec un charisme et un aplomb so Gallagher. Vers la fin de la saison, elle fait preuve de perspicassité et d'inventivité pour démasquer Steve et ses intentions à l'encontre de sa sœur aînée.
Enfin, mais non des moindres, revenons-en à Cameron Monagha, alias Ian, le troisième enfant Gallagher est tantôt attachant, drôle ou bad-ass. Il évite les clichés inhérents aux personnages gay dans les séries tv habituelles. Comme Lip, il nous surprend. Il n'est pas le gentil, introvertis homosexuel que l'on pourrait penser. Il sait ce qu'il veut et se donne les moyens de l'atteindre. Mais il peu aussi avoir un côté fleur bleu comme avec sa relation avec Mickey qui arrive par surprise autant pour les personnages que pour nous spectateurs. La scène où il lui rends visite en prison, avec le “Take your hand off the glass.” me fait rire à chaque fois.
Et voisins de cette famille de "malades", nous avons Kevin et Veronica, qui sont tout aussi barré. Par exemple, ils sont prêt à mettre en place un vrai faut mariage pour toucher l'argent que le défunt père de Veronica lui réservait pour sa future vie de femme mariée. Ils sont toujours présent pour aider du mieux qu'ils peuvent les Gallagher, que ce soit avec un toaster ou pour récupérer Frank emprisonné au Canada. Même quand ils décident de faire les choses bien et de se porter garant en temps que famille d'accueil, rien ne se passe comme prévu et ils se retrouvent à recueillir une fille mormone, mère de famille à 13 ans. C'est à l'image de la série. Le fait que Kevin soit barman dans le bar qui sert de QG à l'alcoolique Frank a également le don de le conduire vers les ennuis, à l'image de l'épisode où la femme de ce dernier (et mère des rejetons) refait surface. La course poursuite sur le parking de supermarché, entre le poids lourd de la petite amie de "l'ex-femme" de Frank et la voiture de Kev est hilarante.
À l'image de tous les membres de cette famille, les acteurs et les intrigues sont surprenants dans le bon comme dans le très mauvais, mais incroyablement attachants. C'est bien simple je les aime tous intensément. Shameless fait partie de ces rares séries (avec The Good Wife, Friday Night Lights et Sons of Anarchy) dont je suis complètement en amour avec tout le casting. Hommes, femmes, enfants je ne fait aucune distinctions. Le talent n'a pas de limites. Visiblement, les intrigues de la saison un s'inspire énormément de celles de l'originale. Mais quand je compare, je trouve que les intrigue dans la version américaine sont plus fouillé et la réalisation et la photographie bien meilleure. Pour une fois je choisie donc la version US au détriment de la UK. Et je n'ai qu'une hâte c'est que janvier soit déjà là pour retrouver cette famille de folie, qui vous fera passer un moment royal chaque semaine. Si vous n'y avez pas encore goûter, laisser vous tenter dès maintenant et rattrapez votre retard pour être fin près pour début 2012.