Paris. Le Sunside. Jeudi 11 août 2011. 21h.
Festival Pianissimo.
Laurent Coq quartet avec Jérôme Sabbagh
La photographie de Laurent Coq est l'oeuvre du
Magnifique Juan Carlos HERNANDEZ.
Laurent Coq : piano, compositions.
Joe Martin : contrebasse
Donald Kontomanou : batterie
Jérôme Sabbagh : saxophone ténor, compositions.
Ca attaque vif et viril. Le quartet est en vitesse de croisière dès les premières notes. Ca swingue. La musique ondoie en souplesse. La chaleur de la musique équilibre la fraîcheur de la climatisation. La salle est pleine. Chapeau pour un jeudi 11 août à Paris. Et cela va ainsi, souplement, élégamment jusqu’à la fin.
Intro au piano solo. Plutôt grave. Le tempo est lâché, retenu, en vagues brisées. Puis ça part doucement en ballade. Le batteur fait le ménage aux balais. Le petit chant du saxophone ténor vient se glisser de ci, de là, par intermittences. Au saxophoniste de surfer sur la vague de la rythmique. Ca vous masse le cuir chevelu. C’est délicieux.
C’était « Drive » une première mondiale sur scène de Jérôme Sabbagh puis « KK » hommage au pianiste Kenny Kirkland par Laurent Coq.
« Sweet sounds of summer » (Laurent Coq). Un morceau adapté à la saison quoique vu la météo… C’est joyeux, sautillant mais pas naïf. Donald fait rouler les baguettes. Joe pose bien le tempo. Piano et saxo dialoguent comme de vieux amis, qu’ils sont d’ailleurs. Beau solo de contrebasse bien au centre de la rythmique. Ca swingue grave, lentement mais sûrement. Le sax repart. C’est funky et classieux jusqu’au final.
Un standard. Ca démarre en trio sans piano. Inévitablement, Sonny Rollins me revient en mémoire. Ce n’est pas la même dimension mais, indéniablement, ça balance (in english : it swings). En bon batteur, Donald Kontomanou fait de superbes grimaces en jouant superbement. La rythmique repart sans sax. Elle ne lâche pas le morceau. Cette fois, le contrebassiste est vraiment seul dans son solo. Ca bondit, vrombit sous les doigts de Joe Martin. C’était « Alone came Betty » (Benny Golson).
« Straight Song » (Jérôme Sabbagh). Donald est passé aux maillets. Ca roule sur les tambours et les maillets. Montée en tension dramatique, puissante, sans à coups. Solo de contrebasse sur lequel démarre un charmant contre chant. Le batteur malaxe la pâte.
PAUSE
La musique est bien agréable mais manque de délire comme le disent les sympathiques papys assis à ma gauche. C’est impeccable mais ils ne se lâchent pas. Peut-être ont-ils mis plus de folie dans le deuxième et le troisième set. Je l’ignore car je suis rentré chez moi. Il y avait école le lendemain.
Ci dessous une version ancienne de " Sweet sounds of summer " par Laurent Coq et Jérôme Sabbagh dans l'ancien Duc des Lombards.
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