Hier, le 13 août, était un jour particulier à Berlin. J'aurai pu me presser dans la foule pour aller voir les commémorations du 50éme anniversaire de la construction du mur de Berlin, mais j'ai préféré aller grossir les rangs des quelques milliers de femmes et d'hommes (et ILS étaient nombreux) de la première Slutwalk de Berlin.
Banderole en tête du défilé
J'avais préparé mes petits slogans ( en français, anglais et allemand, on n'est jamais sûre d'être assez bien comprise…) collés directement sur moi pour être dans la peau d'une vraie "Schlampe" prête à arpenter les pavés de Kudamm à Friedrichstrasse… Le cortège a également traversé dans le quartier de Schöneberg la Nollendorfplatz, symbole du Berlin homosexuel. (J'écrirai un jour sur ce sujet).
Sans titre…
Petit reportage en images de cet après-midi passé à revendiquer des droits évidents à mes yeux mais pas à ceux de tous dans ce monde, à commencer par ce policier canadien de Toronto qui a déclenché ce mouvement en déclarant que "les femmes ne devraient pas s'habiller comme des traînées pour ne pas être des victimes." Ben voyons ! Cela me rappelle aussi un juge italien il y a quelques années mettant en doute un viol sous prétexte que la victime portait un jean serré et que le violeur n'avait pas pu l'enlever tout seul… Ben voyons !
Slogan tenu bien haut !
Slogan politique et anti-macho, tenu par un homme lui-même…
Des féministes pures et dures
Des slogans colorés "Bas les pattes" et "j'appartiens à moi-même"
Des slogans avec rime mais sans raison
Des slogans à texte"Je ne bouge pas mes hanches pour toi, je les bouge pour le balancement lui-même !Laisse moi faire…"
Des slogans bling-bling pour interpeller celui qui se croit tout permis
Des slogans on ne peut plus clairs :"Je décide si et quand je veux être ton objet sexuel"
Suite des slogans on ne peut plus clairs :"J'aime mon corps de luxe - Epargne-moi tes commentaires""Le viol n'a rien à voir avec les vêtements"
"Mon corps m'appartient" dit cette belle berlinoise
Le défilé a duré près de trois heures, avec des haltes pour des discours ou pour attendre que la police règle la circulation. Musique, mais pas trop fort, rythme plutôt tranquille, humour et bonne humeur des participants ont fait de cette Slutwalk, une flânerie joyeuse dans la ville. Les médias étaient bien présents, à l'affût surtout de seins nus et de tenues provocantes… Télé, radio, photographes et même deux adorables "medienmuschis" (les chattes des médias dans le texte, sisi c'était écrit sur leur badge…) de Arte, avec leur micro et des petites oreilles noires de chat sur la tête… Et pour finir, une petite vidéo mais auf deutsch.