Les brèves de cette semaine font la part belle aux startups et aux technologies, dont il ne restera plus qu'à trouver des usages dans les services financiers...
Alors que JP Morgan généralise l'utilisation de GPUs (processeurs graphiques) pour ses calculs de valorisation, la division de trading électronique de Deutsche Bank annonce la disponibilité de sa solution à base de circuits FPGA ("field gate programmable array") pour l'accès aux principales places boursières américaines.
Ces deux exemples démontrent clairement la différence entre deux technologies, souvent mises en opposition (à tort, naturellement). Pour JP Morgan, l'objectif est de réduire ses coûts de fonctionnement et accélérer ses traitement sans remettre en cause son capital logicel. A l'opposé, pour Deustche Bank Autobahn, l'utilisation de FPGAs, plus complexes à mettre en œuvre, lui permet d'obtenir des temps de latence records (de 1,25 à 1,75µs selon les messages, avec une très faible variance), synonymes de performance dans le secteur du trading automatisé.
J'ai déjà eu l'occasion d'écrire à propos de l'offre de Cardlytics, permettant d'insérer des offres promotionnelles dans les relevés de compte en ligne. Grâce à un partenariat avec la société ActivePaths, spécialiste du "mail transactionnel", les mêmes offres vont désormais être intégrées dans les relevés transmis par messagerie électronique, tout en restant totalement interactives.
A l'heure où le mail est sur le déclin, si on en croit certains "experts", le développement de nouveaux services autour de ce "vieux" média peut surprendre. Pourtant, l'envoi des documents par messagerie serait certainement bienvenu pour nombre de consommateurs... ActivePaths promet une solution sécurisée, qui pourrait vaincre les réticences des banquiers et de leurs équipes de sécurité.
Les codes QR et autres codes 2D sont en fort développement (comme le soulignait le récent Hype Cycle des technologies émergentes de Gartner) mais sa popularité auprès des consommateurs est encore un mystère. Une étude de l'institut comScore vient à point nommé pour nous en donner un aperçu (aux Etats-Unis, malheureusement).
En juillet 2011, un peu plus de 6% des consommateurs américains auraient ainsi capturé un code sur leur mobile. Le chiffre peut sembler faible mais, en le rapportant à la proportion de propriétaires de smartphones (les utilisateurs les plus probables), il prend tout de même une dimension relativement significative. Parmi les autres résultats à retenir, notons que les supports les plus populaires sont les journaux et magazines, les emballages de produits, devant les sites web et les posters et autres brochures commerciales.
Profitons de cette actualité pour signaler l'initiative de Bank of America qui a utilisé un Tag Microsoft (code 2D coloré) pour promouvoir son application mobile sur Windows Phone.
Présente depuis longtemps (plus de 20 ans) dans le secteur de l'éducation et de l'enseignement, la société Luidia vise désormais les entreprises avec sa gamme eBeam de solutions de "vidéo-collaboration enrichie".
Les entreprises ont déjà à leur disposition une large palette de solutions pour faciliter la collaboration à distance : visio-conférence, téléprésence, partage interactif de documents... Mais il subsiste toujours des cas où la communication est difficile, par exemple quand un participant prend un feutre et dessine un schéma sur un tableau blanc. eBeam permet de gérer cette situation en capturant les mouvements du stylo et en transmettant les images recomposées par voie électronique, sur les PCs des auditeurs distants ou sur un écran, par projection.
Les usages peuvent paraître anecdotiques mais avec des prix unitaires de l'ordre de 1000 USD, les solutions de Luidia peuvent aisément enrichir les outils de réunion à distance de l'entreprise.
Autre produit qui tiendrait plutôt, à première vue, de l'accessoire, la société belge IRIS annonce [lien PDF] le lancement de son stylo électronique pour la capture de notes manuscrites sur smartphone.
Contrairement à certains de ses concurrents, ce stylo est utilisable sur tout support (sans papier spécial). Un capteur, à placer en haut de la page, détecte tous les mouvements et les retranscrit sous forme d'image. Et la nouvelle version permet donc de transférer les documents enregistrés sur un smartphone (BlackBerry ou Android), pour, par exemple, les envoyer immédiatement par mail.
Ne pourrait-on imaginer d'utiliser ce stylo, couplé à une tablette plutôt qu'un smartphone, pour enregistrer sous format électronique les documents que doit remplir un client ? Cette technique permettrait de limiter le facteur d'intimidation que représente une saisie (ou une signature) sur un écran et, de plus, répondrait aussi aux attentes des personnes qui souhaitent conserver une version imprimée...