Philippe Starck fait sa scolarité à Notre Dame de Saint Croix à Neuilly-sur-Seine puis devient étudiant à l’Ecole Nissim de Camondo à Paris. C’est en 1969 lorsqu’il réalise une maison gonflable qui lui vaudra un premier succès au Salon de l’enfance. Mais c’est Pierre Cardin qui lui ouvrira les portes de ce monde qu’est le design. Il lui propose un poste de directeur artistique de sa maison d’édition.
Après avoir pris son envol, Philippe Starck se voit confier le décor des boîtes de nuit "La Main Bleue " de Montreuil et l’emblématique « Bains douches » à Paris et le « Starck Club » à Dallas. Tout en menant à bien ses différents projets, le jeune designer fonde sa première boite en design industriel, Starck product qu’il renommera « Ubik ». Dès lors, il démarre les collaborations avec des marques prestigieuses comme Driade, Alessi, Kartell, Drimmer, Vitra, Disform etc. Ovationné par le grand public, ce grand enfant se voit refaire les appartements de l’Elysée pour le président François Mitterrand. Café Costes – toujours dans sa ligne conductrice que les choses doivent être élégante et accessible, Starck réinvente le café parisien. Sa carrière internationale est lancée.
Espaces de vie, restaurants, hôtels sont des lieux qu’affectionnent Philippe Starck. Selon lui : « S’il n’y a pas de vision, humaine, sociale ou amoureuse, un projet n’a pas de légitimité à exister ».
En 1989, Philippe Starck met sa casquette d’architecte pour plusieurs immeubles au Japon dont Nani Nani. L’année suivante, la patte Starck touche le Asahi Beer Hall à Tokyo puis Le Baron Vert en 1992. Dans l’hexagone, il repense la Tour de contrôle de l’aéroport de Bordeaux (1997), l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (l’extension) de Paris. Et pour combler le tout, Jean Paul Gaultier lui demande de concrétiser ses envies dans ses galeries de Londres et New York. Et en 2002, le styliste français se voit dessiner sa boutique à Paris.
Philippe Starck travaille avec l’homme sans le dénaturer mais en créant des espaces poètique et théatrale dont les restaurants Félix à Hong Kong (1994), Teatron à Mexico (1985) et Teatriz à Madrid (1988). La même année il signe la renommée salle « La Cigale« . Baccarat s’offre ses services pour redonner un coup de pouce à l’image de l’entreprise à la Maison Baccarat à Paris. La liste est longue, les collaborations s’enchainent. Mais son étiquette d’architecte l’amène à travailler dans le monde de l’hôtellerie avec Ian Schrager. Starck est un bulldozer qui bouscule tout sur son passage en révinventant les codes. Replacer l’humain au centre de la création. Le Royalton de New York, Delano et Mondrian à Miami, Saint Martin’s Lane et Sanderson à Londre, Hudson à New York, le Clift à San Francisco, l’hôtel Faena de Buenos Aires, Le Fasano à Rio de Janeiro, Le Meurice à Paris, etc ont refait peau neuve avec les dernières tendances design tout en offrant un environnement cosy et agréable pour les voyageurs.
Designer industriel, artiste en herbe, Philippe Starck a touché à l’habillement avec Puma (2004) et Starck Naked avec une ligne de sous vêtements techniques (2006). Ballantyne, Fossil, Warendorf, JC Decaux s’offre ses services pour des vêtements, des lunettes ergonomiques « bioniques », des montres, des cuisines.
Mais ne soyez pas en reste, motard lui même, Philippe Starck a collaboré avec Aprilia, Voxan lais aussi avec Bénéteau, Hobie Cat. On pourrait se perdre dans les multiples projets avec le monde entier. Cependant, Philippe Starck est un visionnaire humain qui est met l’écologie en urgence absolue dans son travail. De plus, il met sa créativité au service de la technologie car c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu. Cet artiste farfelu est aussi un brin philosophe lorsqu’il parle du design comme un engagement poétique et politique. Mais l’engagement de Starck atteint il l’Homme ?