En France quand on présente un nouveau né, la première chose que les gens vous demanderont est comment il s'appelle. Pas au Danemark...
Ici, on vous demandera "est-ce qu'il a reçu un nom" voire "est-ce qu'il a été baptisé". La différence est peut-être subtile, mais bien présente et explicable facilement. Alors qu'un Français dispose de 3 jours pour nommer son enfant, le Danois bénéficie de 6 mois. Résultat, à la maternité la quasi totalité des bébés sont désignés par "dreng" (garçon) ou "pige" (fille). D'ailleurs le personnel soignant n'insistera pas pour avoir un prénom.
Le gros avantage est qu'ici on prend son temps et personne ne vous met la pression pour savoir comment s'appelle ce pauvre bébé qui n'a même pas de prénom... D'un autre coté, le petit, lui tant qu'il a à manger, c'est tout ce qui compte !
Bref, après la naissance commence une phase difficile, des heures de réflexion (voire des mois), des choix cornéliens (suivre la mode ou pas) et ici une contrainte supplémentaire : le prénom doit être dans la liste officielle !
Mais rassurez-vous, du choix il y en a : 13413 prénoms de filles, 10775 de garcons et 543 unisexes (juin 2011). Et il y en a dans toutes les langues... Si vous ne trouvez pas votre bonheur, il est toujours possible de déposer une demande qui, si elle est acceptée, viendra enrichir la liste officielle pour l'année suivante. Pour vous aider dans ce choix difficile, il existe bien sûr comme partout toute une littérature...
Il semble qu'une très grande majorité de bébés soient baptisés à l'église ici. Rares sont ceux qui optent pour l'autre option, à savoir déposer un formulaire de nom à l'administration. Au Danemark, l'Eglise est toujours chargée de l'état civil, donc pour déposer le formulaire il faudra y mettre les pieds de toutes façons (quelque que soit la religion des parents) ! Mais ne vous trompez pas, les bureaux des paroisses ressemblent à n'importe quelle autre administration. On ne vous demandera pas d'allumer un cierge :-)