Le film s’intéresse à l’histoire de Max, un redoutable banquier anglais qui vient d’hériter du vignoble provençal où il passait autrefois ses vacances d’été aux côtés de son oncle excentrique. Il y retrouve Francis Duflot, le vigneron qu’il a connu enfant et qui veille depuis trente ans sur les cépages. Alors qu’il prend possession de ses terres, Max apprend qu’il est suspendu suite à une transaction douteuse. Il se résout donc à s’installer quelque temps dans la propriété. Sachant qu’un château et un vignoble peuvent valoir plusieurs millions de dollars si le vin est bon, il envisage de vendre. Pourtant, il faut se rendre à l’évidence: le domaine ne produit qu’une horrible vinasse. Peu à peu, Max commence à goûter la douceur de la vie provençale, mais une jeune Californienne, Christie Roberts, débarque soudain et prétend qu’elle est la fille illégitime de l’oncle décédé, ce qui pourrait faire d’elle l’héritière du domaine…
Je dois avouer que j’ai été très agréablement surpris par ce film que j’ai regardé sans forcément en attendre beaucoup. En effet, on se laisse petit à petit embarquer dans l’histoire et on s’attache inévitablement aux personnages. C’est d’ailleurs l’une des grandes forces du film selon moi, le caractère attachant de tous les personnages, Max Skinner en tête. Ensuite, bien que l’histoire se laisse aller de temps en temps à quelques facilités et clichés, j’ai trouvé le scénario plutôt bien construit dans l’ensemble. Et même si on devine dès le début comment l’histoire va finir, on ne s’ennuie pas pour autant et on rit de bon cœur à certaines situations vraiment très cocasses. Qui plus est, la photographie est très soignée et met en évidence les paysages magnifiques du sud de la France. Par le biais de cette maison et de ce domaine, Ridley Scott insiste, de fort belle façon, sur les petits plaisirs simples de la vie qu’on a souvent tendance à oublier une fois qu’on se laisse emporter par la routine du travail.
Néanmoins, si le film m’a bien plus, c’est davantage par son casting que réellement par son histoire. Effectivement, j’ai trouvé la plupart des acteurs plutôt inspirés. A commencer par Russel Crowe qu’on n’a pas vraiment l’habitude de voir dans ce type de rôle un peu léger et drôle. J’ai vraiment apprécié son personnage ainsi que les différents dialogues qu’il pouvait avoir avec les autres. Sa rencontre avec Marion Cotillard est explosive et nous offre par la suite quelques très belles scènes. Sans pour autant être un immense fan de cette actrice, je trouve qu’elle propose souvent des interprétations très naturelles qui donnent beaucoup de fraîcheur à chacun de ses personnages. Bref, elle illumine l’écran chaque fois qu’elle apparaît. Au même titre d’ailleurs que Abbie Cornish que j’apprécie de plus en plus. Je l’ai repérée cette année dans Sucker Punch puis dans Limitless et je l’ai trouvée plutôt convaincante. On verra si cela se confirme dans le futur. Enfin, je terminerai en soulignant la prestation de Didier Bourdon que je trouve toujours très drôle. J’ai par exemple bien apprécié sa petite partie de tennis avec Russel Crowe.En définitive, Une Grande Année est un film sympathique porté par de très bons acteurs. Certes on a déjà vu mieux niveau histoire mais Ridley Scott s’en sort toutefois pas trop mal dans un genre qui ne lui est pas forcément familier. Mention spéciale également à Russel Crowe qui confirme avec ce film qu’il peut vraiment tout jouer.