Que dire de ce livre si ce n'est qu'il doit être dans toute bibliothèque ? Que mieux qu'un cours d'économie donné par ces fous croyants il aide à comprendre notre monde, sa complexité, sa vie. Comprendre que l'économie n'est pas une science, que le marché n'est rien de plus qu'une nouvelle religion, que nous devons, nous, construire un autre monde, un monde qui ne cherche pas à se mettre en lien avec l'économie, ou à la dompter, réguler ou autre. Non, un monde humain, libertaire et juste.
Véritable plaidoyer sur la sécurité sociale (dans ce qu'elle a de révolutionnaire au départ... mais encore aujourd'hui si nous le souhaitons) et sur l'anarchisme (et son prisme de lecture si abordable et en même temps qui accepte / épouse toute la complexité du monde), le livre de Baba à de quoi redonner non pas le moral, mais l'envie, ce qui est un pas bien plus difficile à faire franchir !
Alors achetez le, lisez le, faites le tourner autour de vous, parlez en !
Quatrième de couverture :
« C’est nous-mêmes, petites gens, qui nous persuadons que la réalité marchande et financière du monde prime sur la réalité concrète et naturelle. Il en va ainsi lorsque nous admettons que le déficit en argent d’un hôpital public, ou d’une entreprise privée produisant des choses réellement utiles (c’est-à-dire non encore perverties par la fabrication économique de pseudo besoins), puisse entraîner sa fermeture. Une telle proposition a autant de sens que refuser des mots d’amour à l’être aimé parce que le stock de mots d’amour de la journée serait épuisé. C’est confondre la réalité concrète de son sentiment amoureux avec son signe, le mot amoureux. C’est confondre la vie réelle avec la valeur en argent qui lui est attribuée par les marchés. C’est écraser la vie sous des représentations qui nous ont échappé. C’est renoncer à vivre. »
Baba collabore au journal la Décroissance.