Pendant deux jours, Aarschot fait la fête en musique: quatre podiums disséminés dans l'imposante bourgade du Hageland!
Les kasseistampers ont le choix: Demervallei pour le Hageland festival ( avec e.a. The Van Jets) - un peu plus loin, ' Pop in Aarschot', de jeunes groupes locaux saisissent l'occasion pour étaler
leur savoir-faire - de Grote Markt, le karaoke géant 'Vlaanderen zingt' et enfin, ta destination, le coquet parc de la ville avec Rootstown.
Superbe endroit, super free festival!
A 19:00 le présentateur introduit volk uit eigen streek:
Kirri's Way Back!
Des nostalgiques des seventies, qui à l'instar du Spirit of the 70's de Wim Hombergen, se sont construits un répertoire d'oldies imparables.
70' en compagnie de Kris (Kirri) Valvekens zang, gitaar/Marc Steenbergen piano, backing vox/Erik Hermans bas, backing vox/ Luc Willems percussie ( congas et cajon), backing vox, c'est mieux que 2 h de Classic 21 avec le
snul Eric Laforge derrière le micro.
Bref, tout le monde il était content et en redemandait.
Faut dire que ces peïs c'est pas des crabes: Kirri, par exemple, joue dans The Moose, le blues band préféré de Milquet ou 5 O'Clock Shadow Bluesband.
Qui se souvient d'Albert Hammond et de son 'Free electric band'?
On embraye sur ' Love the one you're with' de Stephen Stills et on a déjà compris qu'on va s'amuser.
'Do it again' Steely Dan, premier hit de Becker & Fagen - Kirri sort un harmonica de son chapeau ' Long may you run' du Loner- et encore une datant de l'époque où tu devais te lever pour
changer de chaîne à la TV, le formidable ' After midnight', que tu ne peux t'empêcher de chanter avec eux- a sad one, Mink De Ville 'Mixed up, shook up, girl' , une larme pour Willy-
en souvenir d'un Neil Diamond Tribute joué à Herk-de-Stad ( avec 35 musiciens!) en février: ' Solitary Man', pour nous rappeler que Neil a sorti quelques joyaux - Warren Zevon 'The Hula Hula
boys' décoré d'une petite flûte péruvienne- à la mandoline, en mémoire de Janis: 'Mercedes Benz', version folky singalong et solo de kazoo - Mungo Jerry 'In the summertime', ta jeunesse, celle
des cuites honteuses- un medley Steve Miller Band: 'The Joker'- 'Fly like an eagle' et ' Jet airliner', ça rocke sec - ils déterrent 'If you can't give me love' de Suzy Quatro , une version
dylanisée, puis la basse introduit un all-time favourite, ' Stuck in the middle with you' de Stealers Wheel pour terminer en force avec 'Brown-eyed girl' de Van Morrison!
Du bon boulot!
Un bis, le symphonique 'Out of time' de Mick et Keith:
...Well, baby, baby, baby, you're out of time I said, baby, baby, baby, you're out of time..
On s'en tape, c'était le bon temps!
21:00: Jimmy Molière Quartet
Plaquemines, Louisiana, the banks of the Mississippi River, les pêcheurs d'huîtres et de crevettes, le bayou, l'ouragan Katrina... c'est de là-bas que nous vient Jimmy Molière qui, pendant 25 ans, fut le guitariste attitré de Fats Domino, il accompagna d'autres grands noms du Sud: Professor Longhair ou King Floyd e.a.
Depuis 2005, le petit Molière réside, avec sa conjugale, uit Vlaanderen, et progéniture, à Oostende et c'est ici qu'il réalise un vieux rêve, il dirige son propre jazz quartet et enregistre un CD
à son nom 'Thank You'.
C'est cette légende vivante que nous verrons sur le kiosque, flanqué de vieux briscards de la scène jazz in Belgium:Marc Alleyn ( Swing Time Society) au
piano ( malheureusement électrique) - Marc Blieck au sax ( Swing Time Society) - Xavier Rau à la contrebasse (
Gilbert Isbin Group) et Jean-Pierre Pitteljon aux drums.
Au menu, 60 minutes de jazz d'un haut niveau technique et émotionnel, avec un ou deux blues pour varier les plaisirs.
Dès l'entame, le public est séduit par la finesse et le doigté du vétéran qui ne semble pas connaître les problèmes d'arthrose de notre cher Toots.
Jazz van de bovenste plank et un style comparable à celui de son influence majeure: Wes Montgomery!
Pour suivr,e deux compositions ( 'Black Fox' et 'Comin' home', probablement) aux teintes Brazilian jazz, le sax te baladant du côté de Stan Getz et les arpèges du sexagénaire chez Pat
Martino.
Du smooth swing séduisant, légèrement mainstream. Manquait qu'un long drink et Ava Gardner ou Liz Taylor à tes côtés pour contribuer à l' atmosphère lounge.
La rythmique est formidable de sobriété et de justesse, Jimmy a le grand mérite de souvent laisser la voie libre aux envolées des deux Marc: un sax langoureux, un piano bondissant ou
mélancolique, le maître les relayant d'un jeu d'une pureté inaltérée: du grand art!
Le band poursuit avec un slow blues lyrique, superbe de langueur et de précision, le sax purulent te donnant des frissons dans le dos.
Aarschot écoute religieusement et vibre intérieurement.
Un groovy Wes Montgomery: 'Sun Down'( ?) et puis le standard 'Fly me to the moon', une locomotive du bon vieux Frankie, que dans ton ignorance crasse tu mis 5 bonnes minutes à reconnaître et à
fredonner ...
In other words, please be true
In other words, in other words
I love you...
Mellow, racoleur, imparable... un grand moment, suivi d'une version époustouflante d'Eleonor Rigby' .
Roen, qui était parti voir le concert de Sore Losers, te souffle , dedju, j'aurais mieux fait de rester ici, ce gars, c'est la classe à l'état pur!
Rien à ajouter, tu ne peux qu'acquiescer!
Ladies, je vous dédie la ballade ' That's all', vous présente mes comparses et je sais qu'il y a une centaine de blues lovers dans le parc, 'Blue rondo à la Turk' ,bien connu dans la version de
Dave Brubeck, est pour eux.
Intro classique, swing agité, un méchant solo de sax et un jeu de guitare tout en souplesse et agilité.
Puur genieten, me souffle Roen!
Public ravi et un bis, le standard ' For heaven's sake'!
Un petit tour au bar en pensant à un autre Molière:
Buvons, chers amis, buvons:
Le temps qui fuit nous y convie;
Profitons de la vie
Autant que nous pouvons...
Santé, Jean-Baptiste!
Cheers, Jimmy!
Elliott Murphy & the Normandy All Stars
The last of the rock stars?
Mis à part qu'il n'a pas le dikkenek et même quand c'est gratuit t'en as pour ton argent: après 135' de show, il reste fringant comme un premier communiant, souriant et disponible pour les
dédicaces!
He did it once again...
Ses fans, le suivant de Semarang à Ploegsteert avec un crochet par Bichkek, ont été comblés!
Les Normands, Alain Fatras aux drums- Laurent Pardo à la basse et le king des pirouettes, Olivier Durand, casquetté vanavond, à la guitare, ont assuré le spectacle tout autant que le chef de la meute.
'Gone gone gone' ouvre les débats depuis quelques mois et est suivi de ' A touch of mercy', datant de 1975 ( Lost Generation).
Le public s'est collé au kiosque et peut toucher le Ricain from Paris en tendant le bras.
La séquence Icare avec l'épique 'Sonny' avant de voir Olivier sortir du rang et la
Hey people, you look good, tonight...we're trying to look good, plaisante le sexagénaire et il amorce 'Take that devil out of me', j'ai des mauvais côtés, confesse Murphy pendant qu'Olivier
jongle périlleusement.
Place au midtempo: 'You don't have to be more than yourself'.
Reste comme t'es, on t'aime!
Et le duo Elliott/Olivier entame une troisième joute de coqs sur le gallodrome, l'avancée du podium leur permettant de se trouver dans le public.
Je prends tous les paris à partir de 100€!
Non Elliott, pas 'Rain, rain, rain', ça fait deux mois que ça dure!
Chantez avec moi, please: la partie AAR: ooh ooh ooh - la partie SCHOT: rain rain rain...
Capito?
Yes, madame!
'Take your love away' version Las Vegas et l'inévitable ' You never know what you're in for', le cachet Murphy en bas du tableau, aucune date de péremption!
La machine tourne nickel: ' Last of the rock stars' et un medley rock ' Shout' et le Cubba Cubba Cubba des Sonics ( ' Don't you just know').
Du cinéma grand public, on adore!
Pas le temps de souffler, Monsieur Fatras a déjà entamé le vitaminé 'Rock'n Roll'n Rock'n Roll'...
I don't look back Yaketi Yak ... merci Leiber and Stoller!
Sur l'album, je la chante en duo avec Bruce Springsteen, il a raté l'avion, on la fera avec le Normand, non pas Gérard!
' Everything I do leads me back to you' une ballade sentimentale.
Merde, une fine pluie arrose le parc!
Une intro Dreiklangsdimensionen, Aarchotte bat des mains pour le bondissant: 'With this ring'.
Place au lourd pour finir en force:' Diamonds by the yard'!
Ἦλθον, εἶδον, ἐνίκησα
Pardon?
I came, I saw, I conquered!
Bis
Une séquence unplugged débutant par le formidable 'Blind Willie McTell' de Tonton Bob, suivi d'un non moins précieux 'Green River', orné d'un colossal numéro de Monsieur Alain Fouillis et retour
à l'électricité pour une version feu d'artifices de 'Heroes' de David Bowie.
Danke Schön, à la prochaine!
Les flics et une pas moche fliquette le supplient de revenir, il obtempère sans faire de chichis et emmène une demoiselle dans sa sac à dos ' Come on Louann' et la dernière rien que pour Maureen:
' Sicily'.
Taormina rime avec Madonna, Murphy avec meurci Elliott!