De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Le royaume de Thundera vit dans une paisible relative, après sa dernière victoire sur les créatures du mal. C’est dans ce contexte que Lion-O, le prince héritier du trône, vit une existence assez calme, son père régnant encore sur le royaume des Thundercats. Mais une série d’évènements risque de bouleverser à jamais l’existence du jeune homme, le mettant face à ses responsabilités. Car le Mal tapi dans l’ombre ne disparaît jamais longtemps et est toujours prêt à ressurgir…
Les raisons d’y jeter absolument un oeil ! (mon avis) : A l’heure actuelle, la mode est aux reboots et aux remakes de toutes sortes, dans tous les domaines. Avec cette philosophie maîtresse que ce qui a marché une fois peut marcher une seconde fois, surtout si on se souvient encore à l’heure actuelle de certaines séries ou certains concepts. En plus, c’est la possibilité de faire coup double : séduire un nouveau public, tout en drainant le public de la première série. Depuis quelques semaines, un formidable cadeau est offert aux trentenaires nostalgiques qui étaient rivés enfants devant les émissions jeunesse. Car parmi les séries animées américaines, certaines ont plus marqué l’imagination que d’autres, et sont restés dans la culture populaire. Ainsi en est-il curieusement d’ He-man and the Masters of the universe (Les Maîtres de l’Univers, en VF), et des Thundercats (Cosmocats, en VF) ! Pourtant, ces séries n’étaient ni mieux réussies, ni plus véritablement originales, hormis leurs héros peut-être, que d’autres. Avec de plus les mêmes éléments récurrents et archétypes transférables d’une série à l’autre : le héros principal et central, les compagnons d’aventures, le mentor, le personnage comical-relief, les héros plus jeunes-enfants, les ennemis maléfiques récurrents déterminés à vaincre son ennemi. Thundercats, donc, aura été une série qui à la différence d’autres séries de la même époque, aura marqué plus que d’autres, surtout les geeks trentenaires américains. En 2002, un premier reboot acceptable et plus ou moins intéressant avait été proposé d’He-Man and the Masters of the Universe. Mais cette année 2011… Ce sont les Thundercats qui reviennent sur les écrans, d’une façon exceptionnelle.
Une nouvelle série est diffusée actuellement sur les écrans américains, plus précisément sur la chaîne Cartoon Network. Et tous les fans de la première série, ou ceux qui s’en souviennent encore, devraient absolument y jeter un oeil. Et puis les autres aussi, d’ailleurs : réalisé en HD, l’image est somptueuse. Les designs de tous les personnages ont été retravaillés, et son superbes. La bande-son est magnifique, digne d’un long métrage d’animation japonais. Tout comme les Graphismes, d’ailleurs. Non vraiment, en terme d’animation, la série est de toute beauté. Côté histoire, il s’agit d’un reboot total : les personnages vivent, au moment où commence la série, heureux en leur royaume, avant que le drame ne survienne… Et la série propose des semi-loners, avec tout de même un arc global en point de mire : à travers les différents épisodes et épreuves traversées, Lion-O, encore au sortir de l’adolescence, va apprendre à devenir un roi à part entière, le seigneur incontesté des Thundercats, qui ont échappé de peu à l’extermination. Car oui, presque tous les personnages que l’on a connus sont présents, fidèles à eux-mêmes. Le travail sur le scénario est donc particulièrement soigné, travaillé. L’épisode 1.04 est d’ailleurs une pure merveille d’écriture, l’un des plus beaux épisodes d’une série, un condensé d’émotion rarement vu, écrit par un ancien scénariste de comics particulièrement talentueux, J.M. de Matteis Autre point, la série prend son temps pour raconter les évènements, ménageant ses effets de surprise.
En résumé : Une réalisation de haute volée, un magnifique environnement sonore, des graphismes de toute beauté, un univers attachant,… La série ne manque pas de qualités. Mais comme seuls bémols à ce concert de louanges, je dirais quel dommage que la série fasse l’économie d’un véritable générique, alors que je suis persuadée que la force et la puissance de la première série provenaient en grande partie de son générique. Dommage également que Cheetara et Tygra ne soient pas plus impliqués dans les histoires et les scènes. La série reste avant tout centrée, comme la première, sur Lion-O, le véritable héros.