Mais ce qu'il y avait de plus admirable à Babylone, ce qui éclipsait tout le reste, était la fille unique du roi, nommée Formosante. Ce fut d'après ses portraits et ses statues que dans la suite des siècles Praxitèle sculpta son Aphrodite, et celle qu'on nomma la Vénus aux belles fesses. Quelle différence, ô ciel ! de l'original aux copies.
Aujourd'hui, chers lecteurs, un peu de culture, avec une oeuvre classique bien que méconnue : un conte de Voltaire, La Princesse de Babylone, que j'ai décidé d'étudier avec mes élèves plutôt que de faire comme tout le monde et d'étudier Candide, qui il faut bien l'avouer est beaucoup moins fun. Si je l'ai choisi, bien évidemment, c'est parce que l'héroïne est une femme et que du coup cette histoire s'intègre parfaitement dans mon projet pédagogique, et aussi parce que... tenez-vous bien vous n'allez pas en revenir... il s'agit d'une histoire d'amour !
Le roi de Babylone, Bélus, doit marier sa fille. Et pour lui trouver le meilleur époux possible, il impose des épreuves aux prétendants. Mais, làs, les trois rois pressentis sont un peu empotés et ne réussissent pas les épreuves, contrairement à Amazan, qui se dit le fils d'un berger, venu d'une contrée lointaine. Evidemment, c'est de lui que Formosante va tomber amoureuse. Mais le moyen pour une princesse d'épouser un berger ? D'autant qu'un oracle a prédit que la belle ne se marierait qu'après avoir parcouru le monde, ce qui pour une femme, à l'époque, est tout de même inenvisageable. Et pourtant, c'est bien ce qui va se passer...
Alors évidemment, c'est voltairien, donc absolument jouissif. Drôle, irrévérencieux, et en même temps très sentimental avec des personnages qui parcourent toute la planète par amour. Evidemment satirique, oriental et teinté de merveilleux, c'est vraiment mon conte philosophique préféré depuis toujours, et je vous engage à vous y plonger si vous ne le connaissez pas encore !
Challenge "Petit Bac" catégorie "lieu" : Babylone
By Enna