Déjà pour commencer, si vous connaissez Mégaverse, peut-être avez-vous remarqué qu’une rubrique s’était rajoutée dans la catégorie vo, et pas des moindres puisqu’il s’agit d’Amazing Women, une section regroupant des sites de comics fait par des filles. Pour le moment 6 sites sont référencés, et la liste va continuer à se compléter, je peux vous l’assurer !
Ensuite, je voulais vous présenter une découverte que j’ai faite il y a quelques semaines, il s’agit tout simplement d’une blogueuse âgée de 71 ans. WTF vous allez me dire. Et bien justement, je suis d’autant plus enthousiaste lorsque je vois et surtout que je lis les pensées de cette mamie geekette, sur la représentation des femmes dans les différentes formes de la culture populaire. Kalily (c’est son pseudo) qui lit Wonder Woman depuis quasiment ses débuts, qui est une grande fan de Terry Pratchett, et d’Heroïc Fantasy, qui a eu plusieurs vies (mariée dans les années 60, divorcée dans les 80′s), et qui connait le sujet sur le bout de ses aiguilles à tricoter, a une approche salvatrice parce que sa vision résume plus de 60 ans d’histoire de l’image des femmes en tant qu’icône mais aussi en tant qu’objet.
“Attention must be paid to such a person”
Ce titre est une citation du livre d‘Arthur Miller, « Mort d’un commis voyageur », et il me colle à l’esprit après avoir fini un livre que je j’ai lu d’une traite et dont j’espère me souvenir pendant longtemps, il s’agit de Ink-Stained Amazons and Cinematic Warriors: Superwomen in Modern Mythology de Jennifer StullerDepuis que j’ai découvert Wonder Woman à environ 7 ans (en 1947), j’ai dévoré toutes sortes de médias qui comprenaient des femmes « botteuses de fesses » et le livre de Stuller m’a permis de mettre à jour mes connaissances sur certaines d’entre elles qui se sont présentés au cours des 20 dernières années (lorsque j’ai consacré cette période de ma vie à suivre ma vocation scientifique.) Eh bien, je n’ai pas complètement décroché, car je sais pas mal de choses à propos de ces nombreuses femmes dont elle parle, de Aeon Flux à Zoé Washburn.
Alors, voici le défi que j’aimerais poser aux écrivains du courant fantastique / science fiction : créer un super-héroïne de plus de 60 ans qui a encore des pouvoirs et dont elle continue à se servir (mais qui ne ressemble pas à Weatherwax Granny) Toute l’attention du monde devrait être accordée à une telle personne.
En parlant de gens à qui l’on devrait faire attention, comment se fait-il que quelqu’un d’aussi avisé dans les médias sociaux, largement lu, d’aussi prolifique, de créatif, et d’énergiquement disposé que The One True Bix ne puisse pas trouver un emploi??!
BONJOUR, Joss Whedon, Mutant Enemy, m’entendez-vous ?
Une attention particulière devrait être accordée à une telle personne. Et un salaire décent devrait aussi être accordée à cette personne.
Et je ne dis pas ça parce que je suis sa mère. Vraiment.
…
Je parle /j’ écrit comme une geekette quelque peu marginalisée (71 ans) qui a été une fan de puissantes kick-ass girls, attrayantes (vous remarquez que je n’ai pas dit « sexy ») des personnages féminins depuis que j’ai découvert la Wonder Woman originelle dans les années 1940. Halloween est ma fête préférée, bien avant qu’il y avait une chose telle que le cosplay parce que je pouvais m’habiller comme Barbarella ou Xena ou en vampire (en fonction de la décennie) et de ne pas être considérée comme un « fruitcake » (aujourd’hui, c’est un mot daté !). Toute cette discussion m’a attirée car j’ai aussi combattu dans l’arrière vague féministe dans les années 60 et j’ai beaucoup appris de la lutte des femmes et du fait d’équilibrer la puissance de notre sexualité et du respect que nous méritons d’avoir dans les domaines sociaux, politiques, et des relations personnelles. C’est un peu trop facile pour nous de confondre des pouvoirs limités, avec pour une raison quelconque, des considérations d’hommes ignorants, qui trop souvent réduisent toutes les implications sexistes du genre Slave Leia. Et bien qu’être sexy n’est pas une mauvaise chose, cela doit être gardé en perspective. (…) Je comprends pourquoi les artistes masculins se plient aux fantasmes des adolescents pubères, mais je vous encourage, vous les Geekettes à continuer à les inciter à mettre moins l’accent sur l’érotisme visuel des héroïnes de bande dessinée et plus sur leur force, leur indépendance et, globalement, leur attractivité. (Au moins d’une façon plus réaliste au niveau des proportions et des seins moins exposés ainsi que les fesses !) J’ai hâte de regarder l’évolution de la Geekgirlcon, surtout le panel sur la façon d’élever des enfants geek. (Bien qu’il me semble l’avoir déjà fait… qu’ils soient garçon ou fille et ils sont aussi tous les deux féministes)