Si les antibiotiques ont longtemps été incriminés par les pouvoirs publics en raison de leur prescription excessive par les professionnels de santé, ils n’en demeurent pas moins fondamentaux en matière médicale. A cet égard, tout le monde se souvient effectivement des campagnes indiquant que « les antibiotiques, c’est pas automatique » dans l’optique notamment de la préservation du système de protection sociale s’articulant autour de l’Assurance Maladie et d’une éventuelle mutuelle santé. En effet, les dépenses consenties par les mutuelles santé et l’Assurance Maladie dans le cadre du remboursement de médicaments antibiotiques ont longtemps constitué une réelle problématique sur le terrain de la protection sociale. Cependant le désir d’assurer une limitation des dépenses effectuées par les mutuelles santé et l’Assurance Maladie n’est pas la motivation principale résidant dans cette campagne de communication. Il s’agit effectivement d’éviter que les organismes s’habituent à une consommation accrue d’antibiotiques parce qu’ils perdraient alors tous leurs effets.
Or depuis quelques temps, un nouveau phénomène préoccupe énormément les professionnels de santé. Il réside dans la résidence supérieure de la Salmonella Kentucky lorsque des traitements antibiotiques sont appliqués ce qui est naturellement assez inquiétant. A ce propos, il nous appartient de citer les dernières informations communiquées par l’Institut de Veille Sanitaire : « La bactérie commence donc selon toute vraisemblance à s’implanter en Europe, multipliant ainsi le risque d’une contamination de la volaille d’élevage et donc la menace d’une propagation à grande échelle. De plus, les chercheurs de l’Institut Pasteur ont très récemment montré l’existence en Afrique du Nord de quelques souches devenues résistantes aux céphalosporines de troisième génération et aux carbapénèmes ». Il convient en conséquence de formuler de réelles préoccupations quant à la démonstration de ce phénomène de résistance aux médicaments antibiotiques car il illustre certainement les enjeux médicaux de demain. Il apparaît désormais de plus en plus fréquent que des bactéries soient difficiles accessibles par le biais de traitements médicaux traditionnels si bien qu’il sera probablement nécessaire d’inventer des nouveaux mécanismes au cours des prochaines décennies. Enfin à l’occasion de l’évocation de cette résistance aux antibiotiques, il convient de rappeler l’impérieuse nécessité d’une consommation raisonnée de ces derniers afin de ne pas aboutir à une telle situation de manière trop fréquente.