Après la publication du mauvais chiffre de la croissance pour le second trimestre, j’exprime une double inquiétude et affirme une exigence.
Ma première inquiétude concerne le ralentissement de l’activité, qui laisse augurer le maintien d’un chômage
élevé pour l’année 2011 et une consommation des ménages en berne si aucune mesure correctrice pour les plus modestes n’est engagée.
Ma seconde inquiétude porte sur la situation budgétaire de notre pays pour l’année 2011 et surtout pour 2012,
dès lors que les rentrées de recettes fiscales vont être moins importantes que prévues, et avec une croissance aussi faible.
Aussi, il y a aujourd’hui une exigence de vérité que le Gouvernement doit respecter. Il ne peut prétendre
comme il le fait encore aujourd’hui que rien n’a changé par rapport à ses objectifs initiaux, et que ses engagements de réduction de déficit public seront tenus sans nouvelles
décisions.
Je considère que dès le budget prévu pour 2012, les avantages fiscaux qui ont été accordés de façon injuste
et inconséquente par le chef de l’Etat depuis 4 ans doivent être remis en cause.
Il n’y a pas d’autre échappatoire, sauf à diminuer drastiquement les dépenses publiques avec les conséquences
économiques et sociales que l’on imagine, ou à renier nos engagements de maîtrise de la dette avec un risque d’être rapidement sanctionné par les marchés.
L’abandon des largesses fiscales accordées aux plus privilégiés par Nicolas Sarkozy est donc la
condition de la crédibilité à l’égard de nos partenaires européens et de l’équité à l’égard des Français.