genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
Année: 2008
durée: 1h20
l'histoire: Dans une ferme isolée, un couple vit avec ses quatre enfants, dont un bébé. La maman commence à mal supporter son rôle maternel. Pas de chance, le mari, camionneur, prend la route. La même nuit, la mère sombre dans une folie meurtrière et s'attaque à ses propres enfants.
la critique d'Alice In Oliver:
C'est un fait: après un accouchement, certaines femmes traversent une période de dépression, qui peut déboucher sur une psychose et certains traumatismes, d'où la nécessité d'un accompagnement psychologique.
C'est ce que l'on appelle la dépression post-natale, un sujet difficile, abordé par Lars Jacobson et Amardeep Kaleka dans The Mother, une série B horrifique réalisée en 2006.
Certes, le sujet est passionnant et les deux cinéastes décident de s'appuyer sur une histoire vraie, qu'ils retranscrivent ici de façon personnelle, et donc, à leur sauce. Lars Jacobson et Amardeep Kaleka plantent alors un décor banal: une ferme isolée. Attention, SPOILERS ! Une jeune maman doit s'occuper de la maison et de ses quatre enfants. Pour elle, la situation est de plus en plus difficile à gérer d'autant plus que le mari, camionneur, est souvent absent.
A partir de là, la construction du film et de la pathologie de la mère, visiblement attirée par la religion, sombre dans le téléfilm de comptoir, la psychose de la jeune femme se résumant à quelques hallucinations auditives et à la vision d'un épouvantail. Sur le fond, The Mother n'aborde jamais les raisons de cette dépression. Après tout, cette jeune femme a déjà eu trois enfants.
Alors, pourquoi l'arrivée d'un quatrième rejeton provoque-t-elle cette folie criminelle ?
Sur ce sujet, les deux réalisateurs se gardent bien de nous délivrer la moindre réponse. Autre point négatif, les acteurs ne sont pas vraiment crédibles. Ensuite, comme je l'ai déjà souligné, l'action se déroule uniquement dans une ferme isolée, d'où le sentiment d'un slasher un peu quelconque, incapable d'exploiter son décor et d'expliquer les failles psychologiques de son personnage principal.
Je passe également sur les séquences horrifiques frisant parfois le ridicule. Après, The Mother n'est pas un mauvais film non plus.
Au final, il s'agit d'une série B ambitieuse mais incapable de tenir ses promesses. Très moyen en fin de compte...
Note: 09/20