La communication n’est pas qu’un échange d’informations.
Paul Watzlawick explique (cf. billet précédent) que l’on essaie d’y faire reconnaître l’identité que
l’on se donne. Pour Erving Goffman (The
presentation of self in everyday life), chacun tient un rôle, comme dans
une pièce de théâtre.
L’expérience et les théories plus récentes semblent dire
aussi que chaque interlocuteur essaie d’imposer sa vision implicite du bien et
du mal (voir Tversky et Kahneman). Ce qui peut lui servir à y enfermer l’autre (« framing »).
Pour cela, il exploite une position sociale qui peut lui donner un avantage
moral. Ce faisant, il réalise une injonction paradoxale, technique de lavage de cerveau dont parle Paul Watzlawick.
Notre société a-t-elle remplacé l’affrontement physique par
un affrontement moral ? Au lieu de chercher à liquider le corps de
l’adversaire, on cherche à anéantir son cerveau ?