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27 février, Apéros du futur : "L'avatar est-il l'avenir de l'homme ?"

Publié le 19 février 2008 par Anne-Caroline Paucot

Mercredi 27 février 18 H3O 20H30 Passage des Panoramas La Cantine 151 rue Montmartre Paris

Après un apéro sur les couleurs du futur, le prochain posera la question : « L'avatar est-il l'avenir de l'homme ? »

Fanny Georges, chercheuse à l'observatoire des mondes numériques et Stéphane Desnault, citoyen actif de Second Life, tenteront de répondre à cette question et à d'autres : L'avatar fait-il de soi un dieu ? En quoi est-il une incarnation de soi ? A-t-il une éthique ? Quelles relations entretient-il avec ses semblables et à travers lui, quelles relations entretenons-nous avec le monde ?

On vous attend et pourquoi ne pas apporter bouteilles, "amuse-tronche", sourires, humour et autres ingrédients qui dynamiseront les apéros.


Quelles sont les couleurs du futur ? fut la question posée au dernier Apéro du futur.

Bonnes nouvelles, la trentaine de personnes présentes a pu entendre les réponses sur le sujet Muriel Grosjean et Hélène Guenin sans se tordre les oreilles pour distinguer les mots du bruit, appelée musique par les patrons des bars qui jusqu'alors nous ont accueillis. Cette amélioration notoire du confort est à mettre au crédit de la Cantine. Lancée par Silicon Sentier, la Cantine est, outre un lieu ouvert et convivial, un espace de coworking et d'agitations neuronales qui fait valser les nouvelles technologies au mode réflexion, innovation et plus si affinités. En résumé, le lieu idéal pour les Apéros du futur.

Rompant avec l'inorganisation chronique des Apéros du futur, due à la personnalité du chauffeur de l'affaire (et même si on évolue, se refaire est trop de boulot et je manque de temps), nos expertes nous ont offert une conférence aussi performante que colorée.

Partant d'œuvres d'artistes, les dames nous ont parlé de la mobilité des couleurs en évoquant tout d'abord l'intrusion du végétale dans l'architecture et le design. Les façades ou objets n'ont plus des couleurs définies par le concepteur. Elles évoluent en fonction des saisons. Fort de ce principe, rien n'interdit d'imaginer que demain les tissus d'ameublement ou nos vêtements aient une couleur qui change en fonction de données extérieures. Alors qu'aujourd'hui, ces couleurs se contentent de passer, on peut imaginer que demain elles repassent de manière aléatoire. Cela permettrait peut-être que le temps nous froisse moins. On peut toujours rêver !

Les nouvelles technologies participent aussi à l'absence de fixité des couleurs. Selon nos écrans, les couleurs s'amusent des définitions faites par les concepteurs des différentes images. Même si nos moniteurs bénéficient de la rugissante technologie, les bleus sont plus au moins verts, les rouges plus ou moins orangés selon l'écran sur lesquels on les regarde.

Après avoir investi dans la définition de chartes intangibles des couleurs, les entreprises voient aujourd'hui leur identité malmenée par la technologie. Est-ce grave ? Certainement pas. Cette orthodoxie en matière de couleur n'est qu'un épiphénomène. Le drapeau français est bleu, blanc, rouge et il n'y a pas longtemps qu'on s'est préoccupé de savoir de quel bleu. Des entreprises commencent à jouer avec cette mobilité des couleurs. Google par exemple décline ses logos en jouant avec les couleurs et les matières.

Pour le prochain apéro, le thème est « L'avatar est-il l'avenir de l'homme ? » Comme le cabinet Gartner prédit qu'en 2011 80 % des internautes, il est temps de s'interroger sur ce représentant symbolique de nous-même. Quels liens existent entre l'avatar et la personne qui le manipule ? Les avatars ont-ils une âme ou nous dépossèdent-ils de la nôtre ? L'avatar va-t-il augmenter ou modifier notre réalité ?

Pour répondre à ces diverses questions, nous aurons un duo de personnes bien réelles. Fanny Georges, chercheuse à l'observatoire des mondes numériques (http://www.omnsh.org/) et Stéphane Desnault (http://nano-marketing.viabloga.com/users/stephane_zugzwang.shtml). Habitant de Second Life depuis 1994, Stéphane vend ses œuvres et anime un réseau social dans l'autre monde.

Si la Cantine est un lieu vivant, agréable, elle ne dispose pas de tous les ingrédients nécessaires pour faire un apéro convivial. Alors, surtout n'hésitez pas à mettre dans votre cartable une bouteille, un bout de saucisson et un paquet de gâteaux.

Au 27 février. Anne-Caroline

En complément, une présentation du sujet par Fanny Georges.

L'avatar prend de plus en plus de place dans nos vies.

Dans le Ramayana de Valmiki, avatar désigne la « descente » du dieu Vishnu du ciel pour sauver les hommes des périls liés au non respect des lois du dharma. L'avatar fait-il de soi un dieu ? En quoi est-il une incarnation de soi ? A-t-il une éthique ? Quelles relations entretient-il avec ses semblables et à travers lui, quelles relations entretenons-nous avec le monde ?

A y regarder de plus près, l'avatar sur internet ou dans les jeux vidéo n'est pas exactement semblable à soi-même ; il est pluriel : manifestant plusieurs facettes de notre personnalité ou de notre existence, il est à l'image de notre identité, multiple et protéiforme. Parfois, il ment ; parfois, il révèle ; toujours, il manifeste notre présence – et notre absence ?

Que peut-il nous apprendre de nous-même et quelles perspectives d'existence nous promet-il ?


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