Burn Notice: 5.05/5.06 Square One & Enemy of My Enemy
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Square One. J’aurais mieux fait de davantage me méfier. Le retour à une construction plus classique ne fait finalement pas beaucoup de bien à la série. Burn Notice est vraiment arrivée à un stade où on attend plus d’elle et où elle ferait bien mieux de plus miser sur sa partie feuilletonnante, ses case of the week ne suffisant plus. Celui de cet épisode était particulièrement faible, reposant sur un scénario des plus revus dans la série voyant un arnaqueur se faire arnaquer par Mike et sa bande. La mission a aussi beaucoup souffert de ce qui, en fin de compte, aurait pu être sa force, à savoir l’implication du jeune client du jour dans l’arnaque. Le personnage s’est finalement avéré très pénible et s’est trouvé plombé par un inutile et pas des plus subtils parallèle avec Michael. Malgré tout, l’ensemble est demeuré plutôt regardable grâce à une toujours bonne dynamique à la Ocean’s Eleven de la Westen Team. Mais ce qui était donc au bout du compte bien plus intéressant à suivre, c’était les répercussions du meurtre de Max. Malheureusement, elles n’occupent qu’une maigre place dans l’épisode. Quoiqu’il en soit, de ce qui est montré, le bilan est plutôt satisfaisant. Je suis surtout rassuré de voir qu’on n’est pas revenu à une situation déjà vue avec un Michael rejeté par la CIA. Le meurtre de Max ne fait pour l’instant que peser une menace sur lui et ne stoppe donc pas la procédure de réintégration. L’agent en charge de l’enquête sur la mort de Max est d’ailleurs aussi celle qui doit servir à Mike de contact avec l’agence pour la réintégration. Un statut ingénieux qui devrait permettre un rapport intéressant entre cette Miss Pearce et Mike sachant que ce dernier risque de vite devenir le suspect principal de l’enquête. On parvient d’autre part à instaurer autour de celle-ci davantage de tension grâce au cliff qui voit Mike découvrir une preuve trafiquée l’inculpant du meurtre. Il se retrouve de ce fait piégé, ce qui donne par la même occasion une certaine envergure aux assassins de Max et ennemis de Mike dans cet affaire.
Enemy of My Enemy. Revoilà Burn Notice dans toute sa splendeur. La série retrouve toute son efficacité dans cet épisode qui équilibre bien mieux partie loner et partie feuilletonnante. Le petit plus, c’est que les deux sont mêmes liées, la fameuse agent Pearce, étant la cliente du jour, ce qui permet tout de suite plus d’homogénéité. La mission de l’épisode voit donc Michael et son équipe tenter de monter un gang de dealer contre un groupe de criminels serbes pour en profiter pour récupérer une arme gouvernementale. Un plan ingénieux qui est aussi l’occasion de revoir quelques têtes connues comme ce cher Sugar, les vieilles connaissances à l’agence de Sam ou le terrible Carmelo, chef du gang de dealers, déjà croisé dans le season 1 finale. Une bonne façon d’assurer un peu de continuité. Le retour de Carmelo est aussi une bonne idée dans la mesure où Mike l’ayant déjà piégé une fois, il ne peut pas tenter de le duper à nouveau lui-même sans se faire griller. Résultat, c’est donc Sam qui s’y colle, ce qui lui offre enfin un peu plus d’exposition en ce début de saison en fournit l’occasion de développer un peu la belle amitié qu’il entretient avec Mike. En parallèle, pendant que Mike et Sam sont occupés à rendre service à Pearce, ce sont Fi et Maddie qui sont chargées de faire avancer les choses du côté du complot dont Mike est victime. S’il y a peu d’action à ce niveau là avec encore aucune initiative suite à la découverte du sosie, on ne peut pas bouder son plaisir devant la petite comédie de Fi et Maddie tant le tandem Anwar/Gless fonctionne bien et tant c’est toujours fun de voir la doyenne du show prendre part aux opérations.
En conclusion, deux épisodes qui sont à l'opposés l'un de l'autre. Le premier est laborieux, prévisible et inégal tandis que le
second est définitivement plus équilibré, efficace et surprenant. Comme quoi, Burn Notice est toujours capable de vite relever la barre... mais n'est jamais à l'abri d'un faux-pas si
elle se repose trop sur ses lauriers.