L'écurie Lotus Renault a été forcée de mettre à la casse le châssis utilisé par Nick Heidfeld au cours du Grand Prix de Hongrie, suite au gros incendie qui s'y est déclaré et qui s'est longtemps prolongé, les commissaires de course n'ayant pas maîtrisé la situation tout à fait instantanément.
La R31 du pilote allemand a en effet été victime d’un impressionnant départ de feu le week-end dernier au Hungaroring, suite à un arrêt au stand plus long que prévu, qui a occasionné une surchauffe des échappements. La chaleur dégagée par les flammes était telle qu’une bouteille d’air comprimé avait même explosé alors que les commissaires tentaient d’éteindre l’incendie. Cela a ainsi touché d'autres éléments à l'intérieur-même de la voiture, et de la fumée s'en est encore longtemps échappée sans que personne ne puisse arrêter ces dernières flammes.
Le directeur technique de Lotus Renault, James Allison, a expliqué : "Comme avec la plupart des accidents, plusieurs incidents combinés sont à l’origine de l’incendie dont Nick a été victime en Hongrie. Premièrement, nous utilisions une cartographie moteur légèrement différente en qualifications, qui dégageait des gaz d’échappements plus chauds que d’habitude. Nous estimons que cette température élevée a dû produire une première fissure dans le collecteur d’échappements. Nous supposons que cette fissure s’est ensuite propagée le lendemain pendant la course, durant les tours qui ont précédé l’arrêt au stand. Ce n’était pas évident pour nous de détecter cette casse car la fissure s’est produite en amont de l’endroit où se trouve notre capteur thermique. Ensuite, l'arrêt a duré plus longtemps que prévu, le moteur a continué à tourner à haut régime pendant 6,3 secondes, dans l’attente que le changement de pneus soit terminé. Dans ces conditions, beaucoup de carburant en excédent finit dans les échappements et fait monter la température aux alentours de 100°C par seconde. Cette augmentation de température était suffisante pour venir à bout de la fissure partielle qui s’était produite dans le collecteur d’échappements et pour faire démarrer un feu sous le châssis. Malheureusement, ça nous a contraint à mettre un châssis à la casse, ce qui est évidemment indésirable.
Nous prendrons donc les mesures nécessaires d’ici la prochaine course afin de réduire les risques d’incendie et afin de nous assurer que la bouteille d’air comprimé ne puisse pas surchauffer. Nous sommes en contact avec la FIA afin de leur fournir un rapport détaillé sur l’incident et aussi pour leur expliquer les mesures que nous allons prendre pour éviter que cela se reproduise à l’avenir."