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Juan Filloy

Par Larouge
Juan Filloy
Juan Filloy
  Juan Filloy est né en 1894 de parents immigrés : d’une Toulousaine lavandière et guérisseuse et d’un paysan espagnol, tous deux analphabètes, mais qui se sont battus pour que leur fils puisse aller à l’école. Homme à la vie spectaculaire, Juan Filloy parlait sept langues et a été arbitre de boxe, gérant d’un club de football, caricaturiste, centenaire, juge de paix, chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, fondateur d’un musée des Beaux-Arts, lauréat d’une dizaine de récompenses et auteur de vingt-sept romans qui partagent tous la particularité d’avoir uniquement des titres de sept lettres (Op Oloop, Vil y vil, Caterva, Sexamor, Estafen…) Son œuvre, encore totalement inédite en France et qui compte également des recueils de poésie, des pièces de théâtre et des nouvelles, a ouvert la brèche à une nouvelle littérature hispano-américaine.
Les critiques n’ont pas hésité à qualifier cet amoureux du langage, champion du monde de palindromes (il en a publié plusieurs milliers), de « magicien pré-Oulipien ». Jonglant élégamment avec le langage, Filloy révèle dans son œuvre l’être humain et ses vices. Maniant la satire et l’ironie à la perfection, il mêle à son jeu littéraire la philosophie et la psychanalyse pour donner naissance à un miroir complexe. À tel point qu’il gagnera l’amitié de Sigmund Freud à la sortie de son livre le plus connu, Op Oloop. Juan Filloy est mort quelques jours avant d’atteindre ses 106 ans, pendant sa sieste, réussissant ainsi le pari qu’il s’était lancé de vivre au cours de trois siècles différents.
 

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