« Une fois n'est pas costume », le château de Sassenage redonne corps et âme à la Marquise Marie Françoise-Camille qui s'est fera un plaisir de nous guider au gré de souvenirs et d'anecdotes à travers les pièces de l'illustre demeure familiale ! Nous avons vu que la bâtisse et la Grande dame ont traversé les siècles sans une ride !
Mais à Sassenage, tout près de Grenoble, vit dans les grottes une sirène qui porte le doux nom de Mélusine. Ces grottes, en fait les "Cuves de Sassenage" sont une des sept merveilles du Dauphiné).
Depuis que son mari l'a surprise au bain, un samedi alors qu'elle subissait sa malédiction (être mi-femme mi-poisson un jour par semaine) ; elle ne peut alors reprendre sa forme de femme et reste prisonnière de la grotte, se faisant de temps en temps entendre dans les "cuves" et annonçant, dit-on, trois jours avant, la mort de ses descendants, les Béranger. Ses larmes se sont transformées en petits galets "magiques" qui soignaient les troubles ophtalmiques ("pierres ophtalmiques de Sassenage" ou "larmes de Mélusine").Et nous avons aussi pu admirer de Pierre-Louis Cretey une Vénus demandant des armes à Vulcain pour Enée ; tableau peint vers 1683-1687 (Huile sur toile - 383 x 248 cm.Ainsi que quelques meubles issus des ateliers Hache de Grenoble et qui ont failli être vendu aux enchères en 2008.
Il nous faudra revenir au Chateau pour écouter Point de lendemain un conte libertin mettant en scène les jeux de la séduction. Un des plus beaux récits libertins de la littérature française. Denon, le fondateur du Louvre, fait vivre et subir à son protagoniste les délices et les affres d'une brève relation amoureuse qui s'avèrera n'être qu'une subtile
manipulation. Narré à la première personne, le conte « Point de lendemain » met en scène
les premières aventures amoureuses d'un jeune homme ignorant toutes les subtilités de l'amour et du monde aristocratique qu'il découvre peu à peu en se faisant manipuler par madame de T..., une aristocrate bien établie, lors d'un jeu de séduction. Il découvre ainsi les jeux de l'amour et du libertinage, ses codes et ses règles, dans une société préservée
qui cultive à plein les loisirs et l'art du plaisir, pour tomber peu à peu dans une liaison amoureuse qui ne connaîtra hélas point de lendemain.
Dominique Vivant Denon, l'auteur de la pièce, était un ami proche de Déodat de Dolomieu, petit-fils de madame de Bérenger qui occupait le château
à l'époque, et eut une vie aventureuse plus que mouvementée au point qu'il
servit de modèle à Choderlos de Laclos pour le personnage du vicomte de Valmont
de son roman « Les liaisons dangereuses ».