«Inimaginable, insoutenable et injuste": c'était les adjectifs utilisés par Simone Veil en réaction à l'annonce de Nicolas Sarkozy de confier à tous les enfants de CM2 la mémoire d'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah.
Je découvre ce soir l'article de Boris Cyrulnik, Pédopsychiatre, auteur de nombreux livres, et concepteur de la notion de "résilience"
Rappelons à propos de son histoire personnelle, qu'en 1942, à l'âge de 5 ans, à Bordeaux, il est mis à l'assistance publique après l'arrestation et la déportation de ces parents juifs polonais. Il échappe de peu à la déportation en 1944 grace à l'action de son institutrice.
Son avis sur cette question est évidemment précieux. Sa réflexion, sans équivoque sur cette nouvelle pédagogie de l'histoire contemporaine :"Fait du prince"
Une "gentillesse" trop brutale, par Boris Cyrulnik
LE MONDE | 19.02.08
©
(photo:afp)
Ps: une pensée pour la maitresse de ma fille (élève de CM2 cette année)
Les enfants ont travaillé sur l'histoire de l'esclavage à travers la lecture de différents ouvrages.
Les réactions des enfants ont été diverses d'après ce qu'elle m'en a raconté.
Toute la difficulté, d'après elle, a été justement d'amener les enfants à réfléchir au delà de leurs émotions à l'évocation des violences infligées aux esclaves.
Un vrai travail pédagogique fait en professionnel.
Nul besoin d'en rajouter. Laissons les travailler sereinement.