La Commission Européenne envisage de renforcer sa politique de sobriété énergétique et d’imposer des objectifs d’efficacité dès 2014.

La Commission Européenne reconnaît l’échec de ses membres en matière de sobriété énergétique. En effet, malgré 3 engagements énergétiques en vue de lutter contre le réchauffement climatique à l’horizon 2020 (réduction des gaz à effet de serre, utilisation d’énergies renouvelables, efficacité énergétique), seuls 3% des objectifs ont été atteint, aucune contrainte n’étant imposée aux différents états membres. Au rythme actuel, si rien n’est fait pour redresser la barre, c’est seulement 9% des objectifs qui seront atteints à terme.

Gûnther Oettinger, commissaire en charge de l’énergie, envisage désormais une autre stratégie, en deux temps, plus coercitive, afin d’inciter les pays européens à respecter leurs engagements : « Dans un premier temps, pendant les années 2012 et 2013, a-t-il déclaré, nous laissons les Etats agir avec des mesures volontaires. Mais si nous ne constatons aucun progrès significatif à la fin de l’exercice, alors nous mettrons en place en 2014 des mesures contraignantes. […] Tout le monde doit être impliqué dans l’effort : les particuliers, les pouvoirs publics et les industriels ». Il préconise ainsi de doubler l’effort afin que 3% des bâtiments publics soient aménagés chaque année pour répondre aux objectifs d’efficacité énergétique, contre seulement 1.5% actuellement (cette mesure concerne les 12% des bâtiments de l’UE appartenant au secteur public). Les pouvoirs publics feraient ainsi office d’exemple pour les particuliers. Coup double pour les entreprises qui réduiraient leur consommation d’énergie et n’auraient plus à acheter dès 2013 de permis de polluer.

Cette stratégie, certes coûteuse, devrait permettre la création de 2 millions d’emplois et la réduction de 1 000 €/an des factures énergétiques des particuliers.