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Impuissance

Publié le 11 août 2011 par Malesherbes

Face à la baisse des Bourses, notre Président est rentré de vacances pour tenir mercredi un Conseil de crise à l’Élysée. Cette décision était sage. L’opinion n’aurait en effet pas compris que Nicolas Sarkozy continue à profiter de ses vacances sans se préoccuper de cette crise. Il renforçait ainsi sa stature de président qui, pour être moins en première ligne, n’en demeure pas moins attentif aux évolutions d’une situation instable. Il permettait aussi aux éléments les plus crédules de la population d’admirer un dévouement le poussant à renoncer à des jours de vacances si amplement mérités.

Sur ce dernier point, je ferai remarquer qu’il arrive aussi à d’autres acteurs de l’économie, occupant des positions bien plus modestes, d’être ainsi rappelés alors qu’ils se trouvent en congé, sans que l’on s’extasie devant leur sacrifice. Un effet indésirable de ce retour a été de consacrer la gravité de la situation. Mais on ne saurait en faire grief à Nicolas Sarkozy : ignorer ces événements eut sans doute été pire pour son image.

Par contre, ce sont les résultats de ce Conseil qui laissent perplexe : l’annonce pour le 24 août de mesures de réduction du déficit public de la France et une réunion à Paris le 16 août avec Angela Merkel pour «formuler des propositions communes concernant la réforme de la gouvernance de la zone euro avant la fin de l'été ». Quelle que soit l’ampleur de la tâche, on ne peut qu’être déçu par la modestie de cette issue.

Voilà une nouvelle illustration de la distance qui existe entre le dire et le faire.


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