Jusqu’au 15 septembre, la pinacothèque de Paris ouvre ses portes pour l’exposition Les Romanov, faisant parti du trésor artistique du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, datant du XVIIIe siècle. L’exposition touche l’histoire du collectionnisme entre les élites européennes au travers des collections de la Russie impériale.
La dynastie Romanov s’est établie en Russie à partir du XVIIIe siècle, avec l’intronisation de Michel premier (1613) et s’est maintenu au pouvoir jusqu’à la révolution d’octobre, en 1917, quand le tsar Nicolas II et sa famille furent exécutés.
L’exposition commence avec la collection de Pierre Ier, connu comme Pierre le Grand (1672-1725) pour sa prodigieuse stature qui dépassait les deux mètres. Pierre Ier, malgré son aspect grossier, fut un amant de l’art et de la beauté, qui appréciait être informé de ce qui se passait en Europe dans le domaine de la peinture et de la sculpture. À cette fin, il créa un groupe de proches, remarquables pour leurs connaissances spécialisées sur l’art, et les a envoyé à différents lieux pour qu’ils rapportent les dernières nouvelles sur ce thème.
Pierre Legrand fut le premier monarque qui prit le titre de tsar de toutes les Russies et marqua une période de modernisation. Amant de la beauté, il construit le palais de Peterhof, qui signifie court de Pierre, et qui fut connu comme le Versailles russe pour sa ressemblance esthétique avec le palais de Versailles de France.
S’ensuit la période de Catherine II (1729-1796), qui fut celle qui aura pour la première fois un espace pour l’exposition d’art, le petit ermitage aux côtés du palais d’hiver, édifices qui fut commencé en 1764 est terminé 11 ans plus tard. Lors de son inauguration, on se rendit compte qu’il était insuffisant et l’on ordonna la construction du musée de l’Ermitage. Catherine II fut fortement influencé par l’Illustration qui donna naissance au siècle des lumières.
Cette période fut connue comme le siècle des lumières pour sa déclaration de dissiper le brouillard de l’humanité grâce aux lumières de la raison. Les intellectuels de l’époque cherchaient à en finir avec la superstition, les tyrannies et tout ce qui portait atteinte à l’humanité grâce à l’illustration, qui donna lieu au courant néoclassique.
La période d’Alexandre I, petit-fils de Catherine la Grande, contribuera grandement à l’acquisition de nouvelles collections, notamment celle d’auteurs espagnols. Alexandre Ier fut l’un des tsars les plus développé intellectuellement. Éduqué dans la pensée libérale de Rousseau par un tuteur suisse, ce fut un admirateur de la culture de la cour anglaise et de la culture d’Europe centrale.
Finalement, il y a la maison de Nicolas premier et son influence notable dans la collection de l’Ermitage. Nicolas premier fut celui qui ordonna la construction d’une nouvel Ermitage après l’incendie qui détruit le palais d’hiver en 1837, en coïncidence avec la période des musées modernes comme le Louvre, le British Museum ou autres musées européens de l’époque.
Pour plus d’informations http://www.pinacotheque.com/fr/accueil/expositions/aujourd-hui/romanov-tsars-collectionneurs.html?no_cache=1