Suite à la décision prise par le Tribunal cantonal valaisan le 11 juillet 2011 de débouter les organisations de protection de la nature dans le cadre du projet d’Aminona, Stéphane Pont, président de la commune de Mollens se dit extrêmement satisfait.
«C’est une nouvelle victoire pour l’autorité communale qui voit les associations de protection de la nature à nouveau déboutée après l’avoir été par le Conseil d’Etat valaisan. Nous attendons de voir ce que vont faire les associations qui ont encore la possibilité de recourir de la décision au Tribunal fédéral Mais les arguments fondent comme neige au soleil. Toutefois l’on peut se demander après quel fantôme les associations courent-elles si ce n’est pour uniquement faire perdre du temps et de l’argent à l’investisseur du projet et à la commune de Mollens. Après 3 ans de procédure cela suffit. Les moyens financiers des associations devraient être mieux dépensés.»
Cette fois ce n’est plus une autorité exécutive, mais judiciaire qui s’est prononce?e dans cet important dossier de développement économique et touristique pour Mollens et pour toute la région. Pour l’autorité communale qui n’a pas fléchi et qui a gardé le cap malgré toutes les turbulences, la décision du Tribunal cantonal tombe au bon moment et redonne confiance.
«C’est en quelque sorte une reconnaissance d’une parfaite gestion et coordination de ce dossier par les instances communales».
Une nouvelle étape administrative et pas des moindres vient donc d’être franchie et amène inexorablement à la réalisation prochaine de ce magnifique projet de complexe hôtelier d’envergure.
Les principales organisations de protection de la nature (OPN) soit le WWF Suisse, la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage et l’Association Patrimoine Suisse se sont opposées à une décision du Conseil communal de Mollens qui a octroyé l’autorisation le 3 novembre 2009, à la société Aminona Luxury Resort and Village (ALRV) SA de construire 15 immeubles, diverses routes de desserte et un escalier roulant, dans le périmètre du plan de quartier «Aminona-Est», totalisant quelque 1200 lits touristiques.
Ainsi, les OPN précitées ont recouru le 3 décembre 2009 devant le Conseil d’Etat pour s’opposer à cette autorisation. Cette Autorité a, par décision du 2 février 2011, rejeté les recours des OPN.
Celles-ci ont recouru, respectivement le 26 février 2011 et le 11 mars 2011 devant le Tribunal cantonal contre la décision du Conseil d’Etat.
Par deux jugements du 11 juillet 2011, le Tribunal cantonal a également rejeté les recours des OPN contre la décision du Conseil d’Etat et donc confirmé l’autorisation de construire de la commune de Mollens du 3 novembre 2009.
Dans ces jugements très bien motivés, le Tribunal cantonal écarte tous les griefs invoqués par les OPN contre le projet de construction de la société ALRV SA.
Ainsi, il confirme notamment que la procédure d’adoption du plan de quartier est parfaitement valable, que le plan d’affectation de la zone 2 a force obligatoire, que la planification communale est en harmonie avec les principes de l’aménagement du territoire, que les constructions projetées n’apparaissent pas démesurées au regard du bâtis du Haut- Plateau et qu’elles ne portent pas une atteinte majeure au paysage du site, que l’aménagement du territoire est harmonieux et équilibré, que le problème de l’alimentation en eau et des transports a été correctement réglé, que la question des lits chauds a été traitée conformément aux dispositions de la LFAIE étant précisé que les hébergements offerts sont de nature purement hôtelière et qu’enfin la société ALRV s’était engagé à fournir une garantie bancaire correspondante au 5% du coût des constructions projetées pour assurer les constructions autorisées.
Le projet ALRV SA, é Aminona, c’est:
Le projet Aminona Luxury Resort and Village (ALRV) SA pèse 650 millions de francs suisses pour environ 2000 lits touristiques supplémentaires (1500 actuellement). Le projet comporte 5 zones. Une zone tour (5 nouveaux bâtiments en plus de 3 existants depuis 1975), une deuxième zone de 15 immeubles de 4-5 étages chacun, une troisième zone avec 42 chalets, une quatrième zone, dite publique, qui englobe la télécabine et dont la concession d’exploitation s’arrête le 31 décembre 2012 et enfin une dernière partie dite zone avancée à la sortie de Mollens englobant un parking souterrain ainsi que le logement du personnel du complexe hôtelier
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Membre de la direction du WWF Suisse, Catherine Martinson avoue sur les ondes de Rhône FM que les dimensions du projet, son emplacement et le manque de soutien coordonné des communes voisines et du canton forment autant d’arguments pour ne pas le soutenir. Une situation que réfute Stéphane Pont, président de Mollens.
«Au début, on était un peu seuls à défendre ce projet… Aujourd’hui, avec les décisions qui ont été prises, notamment par le Tribunal cantonal, on est sûr d’avoir le soutien de la région, voire du canton ».