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Inde - Interdiction des projets de Vedanta en Orissa

Par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Recherche d'évènements à venir (indiquez un mot significatif) Ce rapport, intitulé Generalisations, Omissions, Assumptions, révèle que la société n'a pas su prendre en compte les conséquences humaines de ces projets, qui représentent un investissement de 1,7 milliard de dollars (environ 1,186 milliard d'euros) pour l'État d'Orissa.
"Les projets de mine et d'agrandissement de la raffinerie de Vedanta ne doivent pas être autorisés. La société tente de faire annuler la décision du ministère indien de l'Environnement, qui a choisi d'empêcher la réalisation de ces projets, en prétendant avoir pris en compte leurs conséquences pour les habitants et l'environnement. En réalité, les études d'impact environnemental effectuées par Vedanta sont parfaitement insuffisantes", a déclaré Madhu Malhotra, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.

Mardi 19 juillet, la Haute cour d'Orissa a confirmé la décision rendue par le gouvernement indien en août 2010 et rejeté le projet de Vedanta Aluminium de multiplier par six la capacité de la raffinerie de Lanjigarh, après avoir conclu que ce projet bafouait les lois indiennes relatives à l'environnement.
Cependant, l'entreprise Orissa Mining Corporation, partenaire de Vedanta pour le projet d'exploitation minière, a déposé un recours devant la Cour suprême d'Inde contre la décision du gouvernement de refuser son feu vert pour ce projet de mine dans les collines de Niyamgiri.
La filiale de Vedanta qui serait chargée du projet, Sterlite Industries, a également contesté devant le Tribunal vert national indien le refus du ministère d'accorder un certificat de conformité environnementale.

Les Dongrias-Kondhs, une communauté indigène qui compte 9 000 membres, protestent depuis plusieurs années contre ces projets miniers.
"Il ne faut pas que l'avalanche d'actions en justice intentées par Vedanta permette à cette société de masquer la vérité sur ses projets. Le gouvernement indien ne doit pas se laisser duper et penser que Vedanta respecte la réglementation en matière d'environnement. C'est vraiment loin d'être la réalité", a déclaré Madhu Malhotra.
"Les villageois ne reçoivent que des informations éparses et trompeuses sur les conséquences possibles des projets de Vedanta. Aujourd'hui, ils vivent avec une immense raffinerie au milieu de leur communauté, l'air est saturé de poussière et d'énormes camions remplis de bauxite brute roulent à toute vitesse sur leurs routes. La raffinerie et ses bassins de rejets toxiques sont situés juste à côté de la rivière locale, ce qui fait que les habitants ne sont plus certains que leur principale source d'approvisionnement en eau peut encore être utilisée sans danger". 

Le rapport d'Amnesty International s'appuie sur une analyse précise des évaluations d'impact environnemental menées par Vedanta afin d'obtenir l'autorisation de mener à bien ses projets de mine de bauxite dans les collines de Niyamgiri et d'agrandissement de la raffinerie d'aluminium à Lanjigarh. Le rapport conclut que ces évaluations sont foncièrement insuffisantes et ne répondent pas aux exigences de la réglementation indienne.
Parmi les points sur lesquels les études d'impact environnemental sont insuffisantes, peuvent être cités: l'absence de prise en compte de l'impact des camions traversant des villages pour transporter des tonnes de bauxite, la non reconnaissance des poussières et des odeurs comme polluants potentiels, le fait que l'importance culturelle des collines de Niyamgiri pour les Dongrias-Kondhs qui vivent là n'a pas été prise en compte, le manque d'informations précises concernant l'utilisation de l'eau, ou encore le fait que les caractéristiques des bassins contenant les rejets de « boue rouge », situés près de la rivière Vamsadhara, n'aient pas été révélées alors que des boues se sont déjà déversées dans la rivière, principale source d'approvisionnement en eau des habitants de la région.

Le rapport indique également que les réglementations imposées par le ministère indien de l'Environnement à travers les études d'impact environnemental ont une portée limitée et ne répondent pas à un certain nombre de préoccupations sociales et économiques entourant l'activité des entreprises en Inde, telles que l'utilisation des terres, le déplacement de populations ou le problème de la réadaptation.
"L'Inde a besoin de mettre en place des lois efficaces pour faire en sorte que les sociétés endossent la responsabilité de leurs actes, ce qui pourrait entraver la campagne de désinformation menée par Vedanta en même temps que sa stratégie agressive en matière d'actions en justice", a déclaré Madhu Malhotra.


* Le 27 juillet 2011 a lieu à Londres l'Assemblée générale annuelle britannique de Vedanta Resources.
** La raffinerie d'aluminium est gérée par Vedanta Aluminium, société détenue à 70,5 % par Vedanta Resources et à 29,5 % par Sterlite India Ltd. Sterlite India est détenue à 59,9 % par Vedanta Resources, qui exerce le contrôle sur sa direction. La nouvelle mine de bauxite serait exploitée conjointement par Sterlite India (74 %) et par l'entreprise d'État Orissa Mining Corporation (26 %).
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