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L’AMF, l’Autorité des marchés financiers, a décidé hier soir d’interdire les ventes à découvert sur les principales actions du secteur financier, malmenées lors des dernières séances en bourse. Des mesures similaires ont été prises en Italie, en Belgique et en Espagne. Des rumeurs de faillite proche de la Société Générale en particulier avait envoyé les cours des banques à des plus bas, avec des baisses atteignant parfois les -15%.
Jean-Pierre Jouyet, le patron de l’AMF a ainsi déclaré : « Nous avons décidé d’interdire (…) les ventes à découvert sur les actions de onze banques et assurances cotées sur le marché français, cela pour une durée de 15 jours ». Le président du gendarme de la bourse estime que »l’on a voulu tester la résistance française » et ajoute : »voilà notre réponse, elle est comme toujours très déterminée et elle le sera face à tous ceux qui veulent nous tester ».
Il y a cependant tout lieu de douter que ce soit une réponse pertinente à la crise financière actuelle: très gros détenteurs de dette souveraine, les établissements financiers sont très exposés à la crise de la dette publique qui frappe l’Europe à la suite de 35 ans de déficits publics. Les inquiétudes sur leur santé financière ont des fondements importants que l’interdiction de la vente à découvert ne peut régler. La décision de l’AMF sonne plutôt comme un aveu de la gravité de la crise et comme une mesure de dernier ressort.
La vente à découvert est un procédé financier qui permet de vendre une action que l’on ne possède pas, en anticipation d’une baisse future du cours.