Et la burrata?

La Burrata est une spécialité fromagère d'Italie, en raison de son procédé de fabrication principalement. Il s'agit d'une pâte filée, obtenue mécaniquement à partir du lait caillé découpé en petits morceaux et mélangés au petit lait. La France ne travaille pas ainsi ses fromages. Autre particularité, la burrata est normalement au lait de bufflonne mais depuis peu elle est commercialisée à base de lait de vache. Enfin, elle est fabriquée avec un reste des mozarella non vendue du jour et confectionnée dans son milieu avec de la crème. La Burrata est d'une très grande onctuosité. Elle s'accommode aussi bien salée que sucrée.

Dans une version salée, j'ai préparé une burrata sur des rostis de pomme de terre au chou rouge accompagnés d'un pesto de basilic. Le plat est simple, rustique, mais extrêmement savoureux.

Le Lirac blanc s'est merveilleusement goûté sur ce plat. Empreint essentiellement de pêches jaunes, de miel, et d'épices, d'une belle extension, il a amassé sous lui toutes les saveurs du plat.

Lirac : Domaine de La Mordorée Reine des Bois 2008

La robe, de couleur or fin, est brillante, le nez d’une bonne intensité est net, avec des accents de pêches, d’anis, d’herbes de Provence, et des notes de fruits jaunes. La bouche est fine, élégante, avec une chair délicate, construite avec justesse dans le contexte du millésime, les fruits sont mûrs et expressifs. La finale, d’une bonne persistante, est élancée, avec des fruits avenants, légèrement épicées, fraîche, équilibrée, avec de légers amers élégants. Noté 16, note plaisir 16,5

Dans la version sucrée, j'ai incorporé la burrata dans un blanc manger de pistache, auquel j'ai ajouté de la cramberry. Le Domaine de Montgilet a parfaitement dominé le plat essentiellement investi du goût de la pistache. La burrata a apporté de l'onctuosité, un crémeux que le véritable blanc-manger ne permet pas.

Le moelleux du vin retrouvait aisément en bouche le confort apporté par le dessert.

Domaine de Montgilet : Coteaux de l’Aubance 2009

La robe est dorée, assez soutenue, l’olfaction est intense et précise, avec des arômes de pommes mûres, de poires, de miel, de fleurs variées et des notes évoquant légèrement le carbone. L’attaque est pleine, moelleuse, avec un milieu de bouche généreux et riche ( presque gras), bien souligné par des fruits blancs mûrs, l’acidité sous jacente équilibre la finale persistante, expressive dans son développement aromatique ( fruits, épices, fleurs), avec des notes salines et minérales en ultime sensation. Noté 16,5, et même note plaisir