L’administration américaine a annoncé hier la fermeture de la Liberté pour travaux de rénovation. Cette fermeture devrait avoir peu d’incidences sur le public, puisque celui-ci sera toujours en mesure de la regarder de l’extérieur.
Cela faisait une génération que la vieille icône n’avait pas connu d’évolution majeure. Depuis le coup de peinture appliqué pour son centenaire en 1986, la Liberté s’oxydait en effet lentement sous les effets conjugués des vents qui roulaient des longs, longs cieux du New Jersey après avoir traversé l’Amérique ainsi que de son statut un peu fané de cliché de carte postale.
C’est pourquoi le gouvernement américain a décidé d’entamer des travaux de remise à niveau de l’édifice, notamment de son ascenseur et de ses escaliers.
Ceux-ci débuteront à la fin octobre 2011 et leur durée prévue est d’un an. Si le calendrier est respecté, Barack Obama sera en mesure d’inaugurer la Liberté rénovée une petite semaine avant le scrutin présidentiel de 2012.
A l’Elysée, on surveille l’opération de près.
La Liberté est certes une source de fierté nationale depuis que nous en avons fait don aux Etats-Unis d’Amérique, mais deux autres facteurs, sans doute plus importants, justifient ce regain d’attention : la France est d’une part à la pointe de la législation mondiale en matière de sécurité dans les ascenseurs, et d’autre part 2012 sera, ici aussi, une année présidentielle.
Dans ce double contexte, la fermeture temporaire d’un symbole important pour remise aux normes semble légitime. Un proche du président de la République confirme que le gouvernement envisage une opération du même ordre : « l’élection de 2012 se fera sur les valeurs. Il serait donc pertinent d’adapter l’une ou plusieurs d’entre elles aux standards de l’époque. L’élection ayant lieu en avril, nous devrons toutefois nous rabattre sur un symbole moins imposant si nous voulons que Nicolas Sarkozy inaugure avant le premier tour. »
La Justice serait en ligne de mire, d’autant plus que son usage récent nécessite d’urgentes adaptations : un grand nombre de VIP se sont en effet plaints du confort sommaire de l’ascenseur qui permettait d’en gravir plus rapidement les étages, une situation qui ne correspond pas au rang d’une grande puissance au XXIe siècle.
Pour tenir les délais du chantier, les travaux de rénovation des ascenseurs de la Justice seraient traités en tranche 1, et le remplacement des flambeaux dans les escaliers en tranche 2 à partir de la mi-2012.
Un panonceau scotché à la porte informera le public de la réouverture.