Laurent Blanc n’a eu de cesse de marteler l’innutilité de matchs amicaux en août, en pleine préparation ou reprise de championnat. Les joueurs ne sont pas au niveau physique optimal et prennent le risque de se blessé avant la saison. De plus, ça lisse le niveau entre les équipes et souvent le spectacle. Malgré cela, le France-Chili a offert un spectacle intéressant et une bonne prestation de rentrée. Scode final (1-1).
Avec les absents en défense centrale, ce match face au Chili était un excellent test grandeur nature pour la charnière suppléante. On attendait Younes Kaboul et Mamadou Sakho, et on a finalement eu Kaboul associé à Eric Abidal. Alors que Laurent Blanc avait insisté sur la convocation du barcelonais dans un rôle exclusif de latéral, l’absence de Patrice Evra et la manque d’expérience de Sakho à certainement pesé dans ce choix.
En réalisant un match correct, la paire Kaboul-Abidal semble prendre une longueur d’avance sur les autres possibilités en vue des matchs éliminatoires face à l’Albanie et la Roumanie en septembre. Mamadou Sakho est donc le grand perdant de la soirée, surtout si l’on se remémore la phrase de Laurent Blanc : « …les absent ont toujours tord » !
Pour en revenir au match, la France a été très séduisante dans la première demi-heure, monopolisant le ballon et l’utilisant à bon escient. Les Bleus se sont procuré de très franches occasions, qui auraient pu les mettre à l’abris définitivement après l’ouverture du score. Lancé dans la profondeur du côté gauche, Karim Benzema temporise avant d’adresser un centre au cordeau que Loïc Remy reprend d’une tête plongeante. La France ouvre le score !
Au retour de la pause, le jeu s’équilibre et le Chili donne quelques occasions de briller à Hugo LLoris. Dans le dernier quart d’heure, les coéquipiers d’Alexis Sanchez, déjà bien en jambe avant ses débuts avec le Barça, réalisent le contre parfait que Cordova conclut d’une frappe enroulée dans la lucarne !
Un match pas si amical
Parfois tendus, les joueurs ont parfois montré un peu de tension. On l’a vu dans le jeu, où des vilains gestes on été sanctionnés par l’arbitre. Visiblement tendus par la visibilité offerte par ce match, certains chiliens ont eu tendance à laisser traîner la semelle. Les Bleus n’ont pas hésité à répondre physiquement comme Yann M’Vila se faisant vengeance lui-même.
Au delà de la partie physique, il y avait également l’enjeu personnel. Certains joueurs se savent en délicatesse en équipe de France et ont donc une pression supplémentaire pour valider définitivement leur place. C’est le cas des parisiens notamment. Les Menez, Gameiro et Matuidi ont encore tout à prouver en équipe de France. On sent qu’ils en font un peu trop parfois et pour obtenir quelques secondes supplémentaires de visibilité, ont tendance à conserver plus que de raison le ballon.
Finalement, il n’y a pas de grande conclusion à tirer de la rencontre. Aucun joueur n’était vraiment menacé et aucun n’a été éliminé aux yeux de Laurent Blanc. Maintenant, certains ont marqué des points, à l’image de Karim Benzema ou de Loîc Remy, qui ont été très remuant sur le front de l’attaque et montré une belle complémentarité. Marvin Martin a également prouver qu’il pouvait apporter des solutions intéressantes en équipes de France. A confirmer face à l’Albanie…