Le malentendu anti impérialiste.

Publié le 09 août 2011 par Marx

  
   Il y a l’impérialisme tel que défini par Lénine , comme le stade suprême du capitalisme. Le terme est de nos jours utilisé dans toutes les sauces y compris les plus nauséabondes. Des groupes et des sites prétendus de gauche ou qui se réclament comme tels, se proclament anti impérialistes et font sous ce prétexte ami ami avec des régimes parmi les plus horribles de la planète. Ces mêmes régimes qui interdisent, poursuivent, emprisonnent, torturent et assassinent des militants ouvriers, syndicalistes, marxistes, libres penseurs, comme de simples démocrates. C’est que l’anti impérialisme est une notion captée par les « faisceaux prolétariens » de Mussolini , hérité de son passé de dirigeant socialiste et partiellement inspiré par Georges Sorel, ce Théoricien socialiste en rupture avec le marxisme. Le fascisme se veut populaire, c’est une organisation de masse, qui se proclame anti capitaliste et anti marxiste. Paradoxalement il rejette la lutte des classes et considère la nation comme une communauté d’intérêt. la politique sociale n’est autre que l’application de la doctrine sociale de l’église. L’impérialisme est alors incarné par l’Angleterre et sa puissance coloniale, le fascisme lui oppose sa volonté hégémonique « l’Empire et la grandeur de Rome » « l’européisme nazi » « la grande Espagne sur laquelle le soleil ne se couche jamais ». Les exemples ne manquent pas , avec l’œuvre civilisatrice  de l’occident chrétien, les valeurs de l’occident etc etc… Les croisés contre l’athéisme et les mécréants, c’est toujours d’actualité et quelque soit la religion.
   L’anti atlantisme faisait également parti des postulats du fascisme et c’est dans la confusion la plus totale que certains emboîtent le pas ou suivent la dérive qui fut celle des néos. De Gustave Hérvé l’ouvrièriste à Marcel Déat et à Doriot, les vieux thèmes réapparaissent , suivis des dérives  d’un « pacifisme » mal digéré, qui retourne l’argument de l’internationalisme prolétarien qui ne peut être sans ingérence. La guerre sociale existe bien et c’est de la victoire du prolétariat que viendra la paix. La non ingérence, argument issu de la guerre froide et demandé par Staline afin de poursuivre sa liquidation du mouvement ouvrier. La non ingérence qui valut la non intervention en Espagne et la non ingérence qui permet aux dictateurs de la planète d’assassiner tranquillement et méthodiquement. Capitalisme et fascisme , deux méthodes pour un même système au service de la même classe, en France en Allemagne, en Italie, comme en Iran de nos jours. Anti sémitisme, anti marxisme, anti maçon, anti homosexuel, anti athéisme, anti laïcité, il n’y a pas que dans les années trente, c’est encore d’actualité et les néos aussi. Imaginons , de nos jours , Jaurès, Marx , Lénine et Trotsky, Blanqui ou Axelrod prendre la défense de pays religieux, de dictateurs religieux et des symboles qui en résultent  dans la vie quotidienne, dans l’oppression et l’humiliation faite aux peuples. On est loin de la libération et de l’émancipation mais du moment que les bourreaux se proclament anti impérialistes, ils reçoivent le soutien des néos, tout comme les fascistes de 40. C’est encore et toujours d’actualité, les néos sont encore là pour soutenir le fascisme vert, le national catholicisme et le péronisme dans sa version modernisé. Les coquins sont toujours  là et forcément il y a toujours les mêmes cons pour suivre ceux qui viennent faire leur marché politique  pour le compte de la bourgeoisie  ou des bourgeoisies concurrentes. Ils sont presque à la mode dans certains cercles, les fascistes le furent aussi , Dorénavant ils rentrent en concurrence avec la vieille tradition « maurrassienne » de la droite nationaliste française. La lutte qu’ils font mine de mener face au FN n’est que l’expression de cette concurrence.