L'histoire
Yanji, ville chinoise de la Préfecture de Yanbian, coincée entre la Corée du Nord et la Russie, où vivent quelques 800 000 Sino-coréens surnommés les «Joseon-Jok.» 50% de cette population vit d’activités illégales. Gu-nam, chauffeur de taxi, y mène une vie misérable. Depuis six mois, il est sans nouvelles de sa femme, partie en Corée du Sud pour chercher du travail. Myun, un parrain local, lui propose de l’aider à passer en Corée pour retrouver sa femme et même de rembourser ses dettes de jeu. En contrepartie il devra simplement… y assassiner un inconnu. Mais rien ne se passera comme prévu…Mes notes
Mise en scène : ♥ ♥ ♥ ♥
Scénario : ♥ ♥ ♥ ♥
Interprétation : ♥ ♥ ♥ ♥
Technique : ♥ ♥ ♥ ♥
Total : 4/5Mon avis
En 2009 le premier film de Hong-jin Na The chaser avait créé la sensation et fut l'une des bonnes surprises de l'année. Ce nouvel opus était donc très attendu. L'attente a été récompensée. Une nouvelle fois le réalisateur sud-coréen nous gratifie d'un polar noir ultra-violent de haute volée. Une fois de plus la mise en scène est parfaitement maîtrisée et fait preuve d'une belle virtuosité. Le scénario, même si un brin tarabiscoté, mêle habilement drame social, histoire d'amour et magouilles de la pègre coréenne dans un balai lyrique digne des meilleures tragédies grecques. Il va s'en dire que l'interprétation tient la route, on retrouve les deux mêmes acteurs principaux que The chaser. Idem pour la technique avec des images d'une grande beauté, un son et un montage nerveux au couteau. La scène de poursuite finale restera dans les annales. Dans le match qui oppose ce film à J'ai rencontré le diable, ce Murderer l'emporte haut la main sur tous les plans. Il gagne en psychologie, en suspens et en intérêt ce qu'il perd en violence et en gore. Hong-jin Na est décidément un metteur en scène à suivre, un de plus en Corée. Il confirme largement les espoirs mis en lui après son premier long métrage. On attend donc le troisième avec encore plus d'impatience. En attendant on se délecte de ce polar noir, sombre et sans concession comme on en voit malheureusement de moins en moins...