Pendant le mois de juillet et le début du mois d'août, l'ONG aurait reçu de nombreux appels émanant de scientifiques et de résidents du Nord-Est de l'Australie. Les tortues retrouvées étaient déjà mortes ou sur le point de mourir, affamées. Mercredi 9 août, le WWF a demandé au gouvernement australien de réagir au plus vite en publiant les études scientifiques menées sur les tortues marines.
D'après un rapport de l'organisation environnementale datant du mois d'avril 2011, le taux de mortalité des tortues était à cette période 5 fois supérieur à celui de l'année 2010.
"Si ces chiffres sont avérés sur le long terme, alors c'est un signe inquiétant pour la Grande barrière de corail" s'est inquiété Cliff Cobbo, un des porte-paroles du WWF. "Nous avons besoin d'un urgent éclairage du gouvernement du Queensland quant au nombre exact de tortues mortes retrouvées sur les plages de la Grande barrière de corail."
Toujours selon le WWF, l'hôpital des tortues de la ville de Townsville serait dépassé par le nombre de pensionnaires sur le point d'arriver.
Des menaces multiples et conjuguées
L'ONG estime que les événements météorologiques extrêmes tels que cyclone Yasi, qui a frappé l'Australie en février, et les récentes inondations, peuvent être à l'origine de la famine dont souffrent ces tortues. En effet, plusieurs champs de laitues marines, dont se nourissent les tortues, auraient été détruits par ces intempéries. Mais d'autres menaces liées à l'homme telles que les filets de pêche laissés à l'abandon, la pollution de l'eau et les développements urbanistiques sur les côtes ont également pu entrainer leur mort.
"Dans le passé, les tortues ont été résistantes pour faire face aux événements climatiques extrêmes, mais les menaces conjuguées des filets de pêche, de la baisse de la qualité des eaux, des maladies associées et du recul de leurs habitats naturels, ont miné leurs chances de survie", a déclaré Cliff Cobbo.