Ce sont les libéraux qui mènent aujourd’hui la danse après des décennies de gabegies sur le dos des citoyens des grands pays occidentaux. La fête est bientôt terminée, nous allons pouvoir reprendre nos destins en main. À moins que…
Par Aurélien Véron
Les émeutes londoniennes sont paradoxalement de bon augure. Après tout, les dernières remontent à l’âge d’or thatchérien, lorsque le Royaume Uni s’était engagé sur la voie des réformes libérales dures. Ensuite, tous les gouvernements laxistes se retrouvent les uns après les autres au pied du mur. Le successeur inattendu de DSK, Jean-Claude Trichet, relâche la bride de son institution monétaire, mais il impose un traitement de choc aux bénéficiaires de son geste : réductions drastiques de dépense publique et réformes structurelles d’inspiration essentiellement libérale : flexibilité du marché de l’emploi, privatisations et ouverture des secteurs protégés à la concurrence, diminution de l’aide sociale. Le FMI s’étant considérablement ramolli sous la houlette de son ex-président, beaucoup plus raide avec les femelles à proximité qu’avec son organisation, c’est la BCE qui a pris le relais en Europe, pestant contre les gouvernements incapables et lâches.
Quoi qu’en pensent les indignés dans les rues d’Athènes et de Madrid, le vent souffle en faveur du mouvement des Tea Parties de l’autre côté de l’Atlantique. Ce sont les libéraux qui mènent aujourd’hui la danse après des décennies de gabegies sur le dos des citoyens des grands pays occidentaux. La fête est bientôt terminée, nous allons pouvoir reprendre nos destins en main. À moins que les nationalistes cherchent à refermer nos frontières et à trouver dans les pays voisins des bouc émissaires dans une perspective belliqueuse. Ce sera alors l’occasion de réfléchir à la question suivante : « L’ambiance de fin du monde est-elle fondée ? (Partie II) »
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