Pour avoir lu, sur de nombreux blogs, d’excellentes critiques de ce roman, j’ai désiré très fort le lire jusqu’au jour où je l’ai vu offert contre l’achat de deux autres livres du même éditeur. C’est ainsi que je me suis retrouvée avec trois romans au lieu d’un seul. Efficace méthode de vente!
J’étais sûre de l’aimer puisque les résumés et les blogs m’avaient convaincue d’avance de son intérêt aussi ai-je été très surprise lorsque l’ennui a commencé à poindre. A partir d’un certain moment je n’en pouvais plus de lire les innombrables et très minutieuses descriptions des faits de guerre des deux héros. Trop c’est trop! J’ai continué ma lecture jusqu’au bout cependant espérant toujours qu’il y aurait un au-delà de la guerre qui n’est pas venu, encouragée aussi par certains passages particulièrement intéressants et inattendus. Ils sont nombreux, à la vérité, mais trop dispersés à mon goût. Je garde de ma lecture l’impression d’avoir sauté de page en page par-delà de longs moments d’exaspération et un sentiment de déjà lu. Rien ne dépassera pour moi, sur le thème de cette guerre: «Le feu» de Barbusse que j’ai préféré aux livres de Remarque, Dorgelès, Vercors, tous aimés cependant. Même les histoires sur les traditions et l’âme des Amérindiens ne m’ont pas semblé traitées de façon suffisamment nouvelle pour que je puisse m’y intéresser vraiment.Restent les rapports très étroits entre les deux jeunes indiens, bons chasseurs, bons tireurs, l’un hâbleur, l’autre taciturne. Leur amitié est belle et la fin m’a prise de court. Maintenant que je la connais je me dis que j’aurais dû m’y attendre. C’est le seul aspect du livre que j’ai vraiment aimé. C’est celui que je retiendrai.
«Je suis par terre, dans la gadoue, environné de cadavres et d’agonisants. On s’arrête devant moi, on me ramasse, je flotte à nouveau.Le voilà donc, le chemin des âmes, me dis-je .Je voyage. Un autre se penche sur moi: Le pauvre type, quel massacre, murmure-t-il en se détournant. Il n’y a pas de douleur. Je flotte sur une rivière chaude, au grand soleil. Toujours vivant? dit un autre. Il est célèbre, ce gars-là: c’est un héros»Le chemin des âmes de Joseph Boyden. Titre original: Three-Day Road, traduit de l’anglais (Canada) par Hugues Leroy. (Poche, 476p. 2004/2006. Livre offert pour deux livres achetés) Lecture commune avec YsAutres billets: Cynthia, Kathel, Choco,d'autres billets encore chez Kali, et Papillon,