Cette baisse représente une déception de plus pour une économie qui subit déjà les turbulences des marchés en difficulté. En effet, la crise de la dette dans la zone euro et les États-Unis a entrainé un repli de l’ordre de 5,5 % de l’indice FTSE à Londres en début de semaine.
Alan Clarke, un économiste britannique de chez Scotia Capital, a déclaré qu’au début de l’année, l’industrie et l’export étaient identifiés comme étant les moteurs d’une reprise soutenue de l’économie britannique. Cependant, après le premier semestre, ils ne semblent pas atteindre le taux de croissance espéré par les analystes auparavant.
La production manufacturière britannique a baissé de l’ordre de 0,4 % en juin tandis que certains analystes anticipaient en moyenne une hausse de 0,2 %.
Quant au déficit du commerce extérieur britannique vis-à-vis du reste du monde, il a atteint, au mois de juin, 8,873 milliards de livres (10,18 milliards d’euros), son plus haut niveau depuis décembre, contre 8,467 milliards de livres un mois plus tôt.
L’Office National des Statistiques (ONS) britannique a expliqué les raisons de cette mauvaise performance en l’imputant aux fermetures d’usines lors du mariage du prince William. Mais il parait que l’économie britannique a été surtout frappée par les conséquences du tsunami au Japon. Cette catastrophe naturelle semble avoir mis certaines usines automobiles au chômage faute de pièces détachées japonaises.
Ainsi, ces chiffres illustrent parfaitement la fragilité de la reprise économique au Royaume-Uni, alors que les économistes espéraient, cette année, compenser une demande intérieure rendue morose par le contexte d’austérité budgétaire.
Pire encore, cette situation économique relativement délicate s’est accompagnée dès le weekend dernier par des émeutes sanglantes dont l’origine, selon quelques analystes, est le peu de perspectives économiques pour les jeunes dans les quartiers touchés.