Présentation de l’éditeur
Je m’appelle William, j’ai trente-trois ans et je suis infirmier dans une belle maison de retraite, renommée, au cœur de Paris. Un matin, cet hiver, en plein travail, j’ai été victime d’une intoxication au monoxyde de carbone. On ne peut pas parler d’accident. J’ai simplement failli mourir parce que le groupe qui m’emploie est prêt à tout pour faire des économies. Même à risquer la vie de son personnel. Même à sacrifier les personnes âgées qui le font vivre. Même à laisser une place à la maltraitance pour gagner 10 euros. Je travaille pourtant dans une des maisons de retraite les plus chères de Paris, parmi les premières dans les classements. En France, la maltraitance est devenue le quotidien de bon nombre d’institutions pour personnes âgées. Manque d’effectifs, manque de moyens, les raisons sont innombrables, mais elles nous ramènent toutes à une seule question : quelle place réserve-t-on à la vieillesse dans notre société et dans nos propres vies ? Que va-t-on faire de vous, qui allez vivre bien plus longtemps que vos parents, que vos grands-parents ? Un enfant sur deux né en 2009 finira centenaire. Vivre vieux, oui, mais à quel prix ?
Biographie de l’auteur
Ancien infirmier, William Réjault est blogueur au Figaro.fr- et auteur de plusieurs récits et romans, dont La chambre d’Albert Camus, Quel beau métier vous faites!, également aux Editions J’ai lu, et Tous ces jours sans toi Son dernier roman, Le chemin qui menait vers vous, est paru aux Editions Robert Laffont.Filed under: Livres théoriques et témoignages