Les marchés financiers mondiaux sont orientés à la hausse aujourd’hui, après un premier rebond la veille. L’annonce inattendue de la Réserve fédérale américaine de garder des taux d’intérêt proches de zéro pendant deux années de plus semble avoir rassuré les investisseurs.
Il y a cependant tout lieu de se demander si la politique menée par la Fed n’est pas de nature à aggraver la situation. Dans une crise de l’endettement excessif, tant public que privé, inciter la dette à croître à nouveau est la meilleure manière de pousser au développement de bulles spéculatives massives (Actions, immobilier, etc.). En profiteraient cependant les marchés financiers, mais la croissance, purement artificielle, n’aura probablement aucun impact sur l’économie réelle.
Les derniers chiffres de la croissance américaine ont montré sa faiblesse, le taux de croissance annualisé ne dépassant pas les 1%. A l’inverse, l’inflation amorce un retour préoccupant dans certaines zones (+6.5% en Chine, +2,5% en zone euro). Une inflation qui diminuerait le fardeau de la dette mais serait de nature à affaiblir considérablement les perspectives de croissance. La hausse massive de l’or ces derniers mois montre l’inquiétude des investisseurs vis-à-vis de cette menace.
Aux inquiétudes sur la croissance mondiale, s’ajoutent les craintes d’une extension de la crise de la dette en Europe. Les solutions proposées sont en effet tout sauf rassurantes : la Banque centrale européenne achète désormais des titres de dette espagnole et italienne, ce qui revient à faire tourner la planche à billets. A l’inverse, les mesures nécessaires de réduction drastique de la dépense publique tardent à venir.
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