L'histoire: John Rambo part en Afghanistan, pour libérer le colonel Trautman, emprisonné par des soviets...
La critique d'Alice In Oliver:
En vérité, Rambo 3, réalisé par Peter MacDonald en 1988, signe le début du long déclin de Sylvester Stallone.
Un déclin qui sera suivi par de nombreuses purges. Au hasard, on citera Arrête ou ma mère va tirer !, Rocky 5, Get Carter, Driven...
Bref, la liste est longue et Sylvester Stallone passera du statut de star, abonnée aux blockbuster, à celui de has-been.
Cette traversée du désert va durer 15 longues années, même si on note une ou deux exceptions (notamment le superbe Copland).
Il faudra attendre le milieu des années 2000 pour voir Stallone revenir en état de grâce, avec Rocky Balboa, le sixième et dernier épisode de la série.
D'ailleurs, l'acteur le reconnaîtra plus tard: Rambo 3 constitue le pire volet de la saga.
C'est vraiment un opus lamentable. Inutile de le comparer au premier... Les premières minutes du film annoncent déjà le désastre.
On retrouve donc John Rambo en Thaïlande, le guerrier ayant pris une retraite bien méritée. Oui mais voilà, l'ancien soldat invincible ne veut plus entendre parler de guerre et de combats.
Pire encore, John Rambo est devenu bouddhiste ! Mais enfin, qui a eu cette idée saugrenue ? Qu'à cela ne tienne, Rambo ne va pas tarder à mettre sa philosophie pacifiste de côté. En effet, le colonel Trautman est retenu prisonnier par des vilains russes en Afghanistan.
Il n'en faut pas plus pour que notre guerrier animal reprenne les armes !
A partir de là, bienvenue dans un festival de grand n'importe nawak ! Les exemples sont nombreux. Premièrement, les dialogues sont à se pisser dessus !
- Où sont localisés les missiles ?
- Ils sont tout près...
- Où ça ?
- Dans ton cul !
Ah, merci Richard Crenna pour ce grand moment de solitude ! A noter que la version française est irrésistible, les russes ayant un accent à coucher dehors ! Pour le reste, John Rambo est en grande forme et décime à lui tout seul un véritable commando. Inutile de le préciser: Rambo 3 est un film manichéen, anticommuniste et propagandiste.
Après Rocky 4, Sylvester Stallone continue de détruire le drapeau avec la faucille et le marteau. Encore une fois, les russes passent ici pour des bêtes sauvages, des êtres candides et incapables de faire face à une rébellion menée par un seul homme, donc, John Rambo !
Encore une fois, le film fait l'apologie du soldat américain, qui vient donner une leçon à plusieurs centaines de militaires armés jusqu'aux dents, mais incapables de viser correctement ! Le capitalisme contre le communisme, les Etats-Unis contre les soviétiques, les américains étant évidemment les grands vainqueurs, le tout dans un contexte de Guerre Froide (qui touche vers sa fin).
Certes, Rambo 3 est un film de propagande (je sais, je me répète) mais cette production, idéologiquement douteuse, reste un nanar incroyablement sympathique ! Bien des années plus tard, Stallone signera un quatrième épisode, avec John Rambo, histoire de faire oublier ce volet, qui reste franchement pitoyable.
Note:02/20
Note nanardeuse: 17/20
PS: Pour le plaisir, voici cet extrait.