En salles : On n’attendait pas ce prequel, et on avait bien tort. Malin, sensible, violent, La Planète des Singes : Les Origines - comme son héros poilu le singe César - est une vraie bonne surprise.
Le pitch : au cours de ses recherches pour vaincre la maladie d'Alzheimer, un scientifique parvient à faire évoluer un singe nommé Cesar, qui va mener son espèce à dominer le monde.
Le langage des signes ou des singes ?
Non, la bande-annonce n’a pas tout montré et le film démarre pied au plancher avec une superbe intro dans une forêt en Afrique (ou pas) puis enchaîne sur une scène d’action dans un centre de recherche aux USA. Quinze minutes pied au plancher avant de nous montrer le vrai héros du film sous toutes les coutures et durant ses huit années de croissance. Car oui, César est aussi mignon bébé qu’inquiétant adulte. La prouesse du film résidant dans l’empathie que l’on ressent pour cet animal, qui nous effraie autant qu’il nous attire.
Et il faut bien le reconnaître, les effets spéciaux sont juste bluffants. Il y aura toujours un geek ou deux pour y trouver à redire, mais nous mettrons leurs reproches sur le compte de leur frustration de nolife.
Au niveau casting James Franco est parfait, Brian Cox inquiétant, John Lithgow parfait et la bonne surprise vient de Tom Felton, encore plus méchant qu’en Draco de Harry Potter. Freida Pinto est invisible et elle le fait bien. Quant à Andy Serkis… il est Golumesque !
Au final, 1h45 de tension et de fuite en avant, car oui, la Terre devient la planète des singes, puisqu’il s’agit ici des "origines". Le film est intelligent, parfois drôle, souvent subtil pour les primates que nous sommes. Et on y verra même une jolie dénonciation de la course des labos pour les médicaments, quitte à sacrifier quelques étapes de protocoles pour le dieu dollar.
Marcel Martial (Banana Split)