Angry Birds Riot
Les jeux olympiques ? La marée de pillards est à peine passée (on a connu ça cet hiver en France) que les sous pillards mangent les miettes. La boutique est ouverte, profitons-en et trouvons-nous un alibi, vite fait bien fait (mal fait). Les autres l'ont fait, pourquoi pas moi. La police est occupée ailleurs. Alors, c'est la planète des singes. La barbarie à visage humain n'a pas de visage, justement. La ploutocratie qui a évincé les "pauvres" dans d'obscurs territoires suburbains, se ramasse des ressacs (à main) de temps en temps. C'est une jeunesse sans image qui zappe d'une éventration de vitrine à l'autre pour chercher des objets et n'y trouvant que des symboles, les abandonne vite fait pour d'autres encore. Le pillage pour le pillage, donc. C'est vain. Là encore, la communication sous terraine, comme un apéro géant mais où il n'y a rien à boire que l'ivresse de jouer à la barbarie tribale. L'emballement du déballage avec du verre partout.
La police va être là, bientôt, et aura tôt fait de décimer l'amalgame de ce noir désir d'écorner la ville vide. C'est beau une ville, la nuit. Les jeunes vont-ils se faire incendier (à leur tour). Non, puisqu'il n'existent pas non plus, comme entité homogène et que ce n'est qu'un ramassis de groupes incohérents mais sur le même pied de guerre. C'est un symbole aussi. Un tsunami sans épicentre, une vague sans mer.