Paris, un samedi soir sur la terre, quatre gays en goguette viennent à échanger sur le sens de la vie et la place accordée à la religion.
Ces gays là sont plutôt du genre républicains. La Laïcité reste sacrée et la religion doit rester dans la sphère privée. L’un y est farouchement opposé, le second interrogateur, le troisième très évasif quant le dernier développe un ton suspicieux. Alors à la question : « C’est quoi avoir la foi ? »… les réponses se croisent et ne se ressemblent pas…
Première possibilité : Avoir la foi c’est accepter que quelques hommes et quelques vieux écrits puissent dicter les faits, les gestes et les pensées de plusieurs milliards d’individus…
Deuxième possibilité : La foi c’est quelque chose que l’on a en soi et que personne ne peut expliquer.
Troisième possibilité : Personne n’est obligé de croire…sans pour autant avoir la possibilité de se retrouver dans un groupe le reconnaissant contre non-croyant...
L’un des gays s’étouffe quant un second s’écrit : « C’est des conneries tout ça, y’a personne là-haut ! Vous avez vu une échelle pour y monter vous ? »
Toujours très disert, il poursuit par : « Dieu, s’il existe pour les gays, c’est un mix de Krishna entre Mylène Farmer, Rihanna et Madonna ! ». Blasphème honteux, simple boutade ou raccourci rapide d’un esprit embué…rions un peu…
Il fini par conclure : « Moi, je n’ai pas la foi, car c’est tout simplement contraire à toutes les lois de la physique ! ».
Mais à la fin, après toutes les hypothèses évoquées….personne ne sait toujours pas ce que c’est que d’avoir la foi ! Ce samedi soir sur la terre, une fois de plus…la foi est restée un grand mystère…!
La vraie liberté c’est peut-être ça finalement : celle d’avoir le droit d’avoir, ou de ne pas avoir la foi !
A la manière d’Arthur Koestler : « Il est facile de croire, facile de ne pas croire. Ce qui est dur c'est de ne pas croire à son incroyance ».