Un Dieu mineur de Toppi, ma BD du mercredi

Par Mango


J’ai eu la main heureuse lors de mon dernier passage dans mon coin BD favori. Après Yslaire  et son «XXe ciel»,   Toppi et  son "Dieu mineur"  n’est pas un mauvais choix  non plus ! Ses trois histoires fantastiques concernant les  hommes et les forces supérieures  dans une nature toujours impressionnante, voire écrasante sont peut-être intéressantes mais je  me souviendrai essentiellement des dessins  qui m’en imposent !  C’est la première fois que je les vois et ils me coupent le souffle. Je reste bouche bée devant eux et à la limite peu importe le récit lui-même. C’est superbe, puissant, énigmatique et évident à la fois !  Aioranguaq est le titre de la première histoire. C’est le nom perdu du premier héros, un pêcheur de phoques. Il résume lui-même son aventure dans les vignettes finales :«Un homme a perdu son nom, mais il l’a retrouvé et il est revenu pour qu’une femme le sache et qu’ils puissent rire ensemble.  Un homme a rencontré la Tornaq et il a perdu son nom et personne ne voulait lui donner sa chair… puis un étranger est arrivé  avec son grand couteau et le nom est revenu. Aioranquag. Cet homme s’appelle Aioranquag.»Pribiloff 1898 est la seconde histoire , celle de kyril, chasseur de phoques sur un bateau. Il adore tellement tuer les phoques qu’un jour où il se promène seul sur la banquise, il passe devant un tribunal de ces animaux qui le transforment en phoque. Il a beau vouloir remonter sur le bateau , celui-ci s’éloigne sans le reconnaître. Un Dieu mineur est le dernier récit. Un Dieu sans grande importance affronte un homme qui lui pose problème par sa seule existence. C’est troublant et beau. Un grand album. Choco aussi l'a beaucoup aimé

Un Dieu mineur de Toppi,(Mosquito,2011, 60 p) Traduit par Michel Jans