La Commission européenne fait part au 9 août de sa décision de consacrer 12 millions d'euros supplémentaires, qui viennent s'jouter au 170 millions alloués au budget de recherche de l'UE consacré au renforcement de la capacité européenne à combattre des agents pathogènes comme la bactérie Escherichia coli (E.coli). Ce sera l'objet du nouveau consortium international Antigone qui, à l'automne prochain entamera ses travaux, en collaboration avec Predemics, un autre projet déjà en cours sur 4 autres familles de virus.
Antigone (ANTIcipating the Global Onset of Novel Epidemics) aura pour objectif de parvenir à une description scientifique aussi complète que possible de la nouvelle souche E. coli qui infecté près de 4.000 personnes en Europe et causé 46 décès, dont 45 en Allemagne. Avec un budget de près de 2,1 millions d'euros, les scientifiques devront élaborer des méthodes pour faire face à ces nouvelles bactéries et autres agents pathogènes virulents qui pourraient menacer la santé humaine. Antigone devrait compter 14 partenaires provenant de 7 pays et rassembler des experts spécialisés dans un large éventail de virus et de bactéries, notamment la bactérie Escherichia coli productrice de shiga-toxines (STEC).
Predemics (Preparedness, Prediction and Prevention of Emerging Zoonotic Viruses with Pandemic Potential using Multidisciplinary Approaches), un autre projet qui a déjà bénéficié d'un financement, avancera en collaboration avec Antigone. Ce projet se concentre sur 4 familles de virus qui peuvent être à l'origine d'une épidémie en Europe: l'influenza, l'hépatite E, la rage et les maladies causées par les lyssavirus (apparentés à la rage) ainsi que les infections dues au virus de l'encéphalite japonaise ou au virus du Nil occidental (Visuel ci-contre).
170 millions d'euros pour détecter de nouveaux virus inconnus: La commission européenne rappelle que l'ensemble des activités de recherche sur les nouvelles épidémies bénéficie d'un budget de plus de 170 millions d'euros avec l'objectif d'améliorer la capacité européenne à détecter de nouveaux virus inconnus (projet EMPERIE), à élaborer des médicaments contre les virus (projet SILVER) et à limiter la transmission de plusieurs nouvelles maladies à vecteur (projet EDENext).
«Notre politique vise à concentrer les fonds de la recherche et de l'innovation de l'UE sur les enjeux les plus importants pour les Européens, et la santé figure évidemment en haut de la liste”, a rappelé Mme Máire Geoghegan-Quinn, membre de la Commission européenne responsable de la recherche, de l'innovation et de la science, lors de l'allocation de ces fonds supplémentaires.
Source:Commission européenne (Vignette CDC Escherichia coli O157:H7, visuel CDC West Nile virus)
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