Si la convention médicale récemment établie par l’Assurance Maladie et les professionnels de santé est essentiellement destinée à rationnaliser le secteur médical et améliorer la qualité des soins apportés aux patients, elle a également vocation à revaloriser les honoraires médicaux. En effet, il convient de souligner que les médecins s’inscrivant dans une logique conventionnée sont soumis à des honoraires qui ne reflètent pas toujours le coût réel des consultations notamment au regard de la problématique grandissante de la souscription d’un contrat d’assurance à un tarif modéré. Il s’agit cependant d’une évolution raisonnée et en totale adéquation avec les recommandations de l’Assurance Maladie en matière de protection sociale. En revanche, il est fort dommage que les mutuelles santé n’aient pas été impliquées dans le cadre de l’élaboration de cette nouvelle convention médicale. Il convient effectivement de rappeler qu’une mutuelle santé accomplit des remboursements à titre complémentaire au terme de l’intervention principale de l’Assurance Maladie. C’est pourquoi, il serait parfaitement légitime que les mutuelles santé puissent avoir l’opportunité de participer au processus décisionnel de manière plus grande en matière médicale.
Dès lors pour en revenir à l’évolution haussière de certains honoraires constatée dans cette nouvelle convention médicale, il est intéressant de citer l’exemple du suivi de la petite enfance à la sortie de la maternité : « Les trois consultations obligatoires prévues actuellement au 8ème jour de l’enfant puis au cours du 9ème mois et du 24ème mois sont trois consultations longues et complexes. La convention permet désormais de mieux prendre en compte l’investissement en temps nécessaire du médecin pédiatre pour ces consultations et leur degré de complexité. Ces consultations seront revalorisées et portées à 38 € pour les praticiens en secteur 1″. Il s’agit d’une décision de nature à satisfaire pleinement les professionnels de santé parce qu’elle permet d’établir une meilleure adéquation entre la prestation médicale accomplie et la rémunération allouée. En effet, les professionnels de santé sont de plus en plus sollicités sans pour autant que leurs rémunérations ne connaissent de croissance régulière. A l’inverse au même titre que toutes les professions libérales mais plus globalement les professionnels, les charges globales continuent quant à elles d’augmenter ce qui créé parfois des situations périlleuses pour certains médecins implantés dans des zones difficiles sur le plan du développement.