Huis clos en Toscane
Seule Piera, l'organisatrice de ces retrouvailles, manque à l'appel.
Lucia, Amanda, Déda, Maria Luisa, Tatti et Giovanna imaginent alors toutes sortes de motifs à son absence.
Très vite, trois autres filles disparaissent.
Le tension monte peu à peu, d'autant que le week-end touche à sa fin et que le minibus censé venir chercher les hôtes de la villa Camerelle se fait attendre.
C'est alors qu'Amanda, la plus angoissée de labande, fait une macabre découverte...
Extrait : "LA maison attend l'arrivée de ses hôtes.
C'est une somptueuse villa du XVI° siècle, au coeur de la campagne toscane. Les deux étages du corps central sont flanqués de tours et de tourelles. Tout en bas, sous le rez-de chaussée, en-dessous des ceves mêmes, d'obscurs boyaux creusent les entrailles de la terre.
La maison est immense, encore plus grande qu'il n'y paraît. Il y a longtemps déjà qu'elle a été transformée en hôtel. Derrière les murs d'un beau jaune pâle et les volets foncés encore clos, les pièces sont sombres et fraîches ; il y flotte un léger relent d'humidité, qui monte sans doute des caves et des méandres souterrains. Si l'on ouvrait les fenêtres, cette odeur d'humidité et de moisissure disparaîtrait dans le soleil. Mais pour l'instant la pénombre règne dans les salons d'apparat aux cheminées monumentales, les couloirs infinis, les escaliers, larges ou tortueux, qui mènent aux chambres.
Celui qui conduit à la neuf est tellement raide qu'on doit s'accrocher à la rampe pour le gravir, arriver à la chambreperchée au-dessus du toit comme un pigeonnier troué de fenêtres très agréables, très lumineuses, d'où il est tellement facile de tomber.
Pour le moment, elles sont fermées, comme la porte de la salle de bains éclairée par une lucarne, Du coup, la chambre ets sombre, fraîche ; les lourds rideaux à fleurs, le couvre-lit doré, brodé de lys, bien tendu sur les draps, le sol en terre cuite, lisse, froid, tout est dans 'obscurité.
Dans la numéo huit, au premier étage, l'obscurité et le silence règnent aussi. C'est la plus belle chambre. Elle a un accès direct au jardin, une entrée indépendante, très commode, dont on oublie parfois de fermer la porte, d'autant que la serrure est un peu défectueuse. Elle done sur une petite terrasse où il est bon de somnoler au soleil. Pour l'instant, il n'y a persone, juste une abeille morte par terre ; on n'a même pas mis les coussins sur les chaises longues. Quelqu'un s'y installera bientôt.
Au rez-de-chaussée, la une attend également, elle ausi fraîche et sombre, peut-être trop fraîche et trop sombre. On raconte qu'un client y est morts, un Allemend qui avait une maladie de coeur, mais c'était il y a bien longtemps, on ne se souvient plus très bien.
La maison attend. Tranquillement."
L'avis de Dazboness : Voilà ce que l'on appelle un véritable huis-clos... Six personnes dans une grande villa totalement isolée, sans moyen de communiquer avec l'extérieur. Et parmis elles, l'assassin.
L'idée est bone et classique : la vengeance vingt ans après des sévices subis pendant l'adolescence. Digne d'un slasher movie américain de série B. Le cadre de la Toscane pourquoi pas, ça change des coins paumés des Etats-Unis. L'histoire de la maison apporte bien à l'ambiance pesante des morts et de l'introspection des personnages renvoyés à leur passé.
Toutefois, alors que le scénario se déroule avec peu de surprise mais une constante qualité, la fin tourne court, car offre un pseudo rebondissement tiré par les cheveus concernant l'identité de la meurtrière. L'ordre des exécutions perd sa cohérence et c'est tout le roman qui perd ainsi sa saveur dans les dix dernières pages.
Auteur : Diana Lama
Editeur : Le Livre de Poche
Prix : 6,50€
Nombre de pages : 222
Sommaire des livres critiqués